Nos Choix : Rentrée culturelle hiver 2003
Scène

Nos Choix : Rentrée culturelle hiver 2003

Le Théâtre PàP célèbre son 25e anniversaire en février avec la présentation en français de UNITY, mil neuf cent dix-huit, de Kevin Kerr. On espère avoir la piqûre pour le dramaturge de Vancouver, qui a remporté un Prix du Gouverneur général en 2002 et récolté beaucoup de commentaires élogieux pour cette oeuvre dans laquelle des critiques du Canada anglais ont vu un futur classique du théâtre canadien, rien de  moins!

UNITY, mil neuf cent dix-huit

Le Théâtre PàP célèbre son 25e anniversaire en février avec la présentation en français de UNITY, mil neuf cent dix-huit, de Kevin Kerr. On espère avoir la piqûre pour le dramaturge de Vancouver, qui a remporté un Prix du Gouverneur général en 2002 et récolté beaucoup de commentaires élogieux pour cette oeuvre dans laquelle des critiques du Canada anglais ont vu un futur classique du théâtre canadien, rien de moins!

Tandis que la Première Guerre mondiale fait rage outre-frontière, les citoyens de Unity, un bled des Prairies, craignent l’arrivée imminente d’une épidémie d’influenza. Parmi ces êtres menacés de mort (dont certains croient même que la grippe espagnole provoquera la fin du monde), on retrouve Béatrice, dont le journal intime nous permet de faire connaissance avec une adolescente précoce, un soldat aveugle, un cultivateur incompétent et une immigrante employée de pompes funèbres.

Pour donner vie à ce texte prometteur, des créateurs doués: Claude Poissant à la mise en scène (Le Ventriloque), Paul Lefebvre à la traduction et une avalanche d’interprètes, dont Gary Boudreault et Steve Laplante, toujours drôles, ainsi que la pétillante Évelyne Rompré.

À l’Espace Go, du 18 février au 22 mars.

Farces conjugales
Non, ce n’est pas une farce. Brigitte Haentjens s’apprête à diriger trois pièces en un acte de Georges Feydeau au Rideau Vert. Oui, oui, la metteure en scène du sombre et rigoureux Hamlet-Machine de Heiner Müller, et d’oeuvres de Beckett, Koltès et Strindberg. Celle qui pratique depuis 10 ans un art dérangeant et sans compromis. Quel sort fera-t-elle subir aux histoires de cocus, de placards et de jarretières du roi du vaudeville?

À eux seuls, les titres des trois courtes pièces retenues annoncent tout un programme: Feu la mère de madame, On purge bébé et Mais n’te promène donc pas toute nue!. Écrites en fin de carrière, entre 1908 et 1916, ces comédies seraient plus acides que les précédents succès du dramaturge, convaincu qu’hommes et femmes finissent toujours par se détester, une fois le désir dissipé.

Pour l’occasion, la surprenante metteure en scène a recruté des interprètes de haut calibre, dont Albert Millaire, Hélène Loiselle, Marc Béland, Anne-Marie Cadieux et James Hyndman. On veut le voir pour le croire!

Au Théâtre du Rideau Vert, du 11 mars au 5 avril.

Danser à Lughnasa
L’Irlande est à nos portes avec cette pièce de Brian Friel, mise en scène par un concitoyen, le réputé homme de théâtre Ben Barnes. Après s’être arrêté au Centaur pour diriger deux productions de textes de son vert pays, le metteur en scène globe-trotter revient à Montréal, cette fois pour nous faire découvrir le "Tchekhov irlandais", auteur d’une quinzaine de pièces puissantes et originales, dont Danser à Lughnasa qu’il a adaptée pour le cinéma.

Cinq soeurs vivent en huis clos sur la ferme familiale. On est en 1936, elles ont entre 26 et 50 ans, ne sont pas mariées et gagnent péniblement leur vie. Derrière cette petite misère ordinaire, on devine les séquelles du colonialisme britannique et de la valorisation du mode de vie américain.

Parmi ces femmes coupées du monde, un fils, un amant, un frère, tous bourrés de faiblesses. Un soir de fête, les cinq soeurs seront tentées de quitter leur ennuyante vie recluse…

Louise Laprade, Dominique Quesnel, Fanny Malette, Maxime Denommée et Eudore Belzile esquisseront les pas de cette danse irlandaise, présentée en coproduction avec le Théâtre des gens d’en bas.

Au Théâtre du Nouveau Monde, du 25 mars au 24 avril.