D’ici l’été, plusieurs pièces étrangères se feront entendre dans les théâtres de la ville. C’est déjà parti: le Théâtre de l’Opsis présente Oreste à l’Espace Go. On retrouvera ensuite le sourire avec L’Impromptu de l’Alma, d’Ionesco, mis en scène par Elizabeth Albahaca, ex-collaboratrice de Grotowski établie à Montréal. Au Théâtre Prospero, du 21 janvier au 22 février. Le même jour commence dans la petite salle de l’Espace Go Elle est là , dont on vous parle plus loin dans ces pages.
Le Menteur de Corneille revient débiter ses boniments au Théâtre Denise-Pelletier, du 24 janvier au 15 février. Les prix ont plu sur cette production mise en scène par Martin Faucher, dont le Masque du meilleur spectacle en 1999. Avec David Savard dans le rôle-titre. Après, pourquoi ne pas participer À la recherche d’Elvis, un spectacle qui mêle cabaret et concours d’imitations? Serge Denoncourt dirige Maude Guérin, Normand Lévesque et Linda Sorgini, entre autres. Du 31 janvier au 28 février, au Corona.
Février-mars
Pour mettre fin au spleen hivernal, le Festival Montréal en lumière est tout indiqué. L’excentrique Robert Wilson offre une conférence/performance au Théâtre Maisonneuve le 28 février, et on reprend L’Homme de la Mancha, au Théâtre Olympia, du 19 au 23 février.
Il y aura Malentendu à la Salle Fred-Barry, quand une aubergiste et sa fille commenceront à tuer pour se désennuyer, d’après le texte de Camus. Du 18 février au 8 mars. La Cantatrice chauve d’Ionesco, un spectacle déjà rodé par le Théâtre de la Maison Jaune, prend le relais jusqu’au 29 mars.
À côté, au Théâtre Denise-Pelletier, on accueille à partir du 11 mars un prometteur Revizor, de Gogol, avec 15 comédiens, dont Gilles Renaud et Daniel Parent, dirigés par Reynald Robinson. Ionesco a la cote, puisqu’une autre de ses pièces, La Leçon, est reprise au Théâtre La Chapelle. Le show porte la griffe d’Oleg Kisseliov. Du 20 mars au 6 avril.
Avril-mai
Du 1er au 19 avril, Le Pantin de bois de Béla Bartok dansera à la Salle Fred-Barry, dans une mise en scène de Denys Lefebvre. Lui succédera Le Seuil du palais du roi, une fable de W.B. Yeats sur l’importance des artistes, montée par Christian Lapointe. Jusqu’au 3 mai.
La persévérance est à l’honneur en avril. D’abord à l’Espace Go, où l’on revient à l’attaque avec du Michel Vinaver malgré l’échec de King en 1999. La Demande d’emploi raconte les déboires d’un directeur des ventes mis au chômage. René-Daniel Dubois dirige Vincent Bilodeau, Kathleen Fortin, Isabelle Miquelon et Claude Prégent. Ensuite, du côté de Stacey Christodoulou, qui met en scène En manque, sa deuxième pièce de Sarah Kane, malgré l’accueil glacial réservé à Blasted. Au MAI, du 15 avril au 3 mai.
Courez-y: on rejoue à La Licorne La Reine de beauté de Leenane, un duo mère-fille avec les excellentes Micheline Bernard et Denise Gagnon, du 15 au 26 avril. Le Rideau Vert présente L’Alchimiste, adaptation du roman de Paulo Coelho par Guillermo De Andrea et Serge Turgeon, avec Gérard Poirier, Richard Fréchette et d’autres. Du 22 avril au 17 mai.
En mai, les mimes d’Omnibus s’emparent du Silence de Nathalie Sarraute, à l’Espace libre, avant que le Festival de Théâtre des Amériques ne capte toute notre attention avec des dizaines de spectacles d’ici et d’ailleurs.