Critique : Le roi se meurt
Surgissant de la scène, un dispositif scénique simple – trois plates-formes, reliées par autant d’escaliers – représente le palais du Roi Bérenger 1er. Tout en hauteur, ce décor (Jean Hazel) évoque la grandeur du souverain et de son royaume, grandeur en voie de s’effriter à mesure qu’il agonise. Dès le début de la pièce, la moitié d’un étage est enfoncée dans le sol: le roi est déjà très malade. Autour de cette structure ouverte, sans murs, évoquant aussi le vertige de la mort, il n’y a que vide et noir: une image du néant. Celui du royaume dévasté, moribond; celui aussi de l’inconnu vers lequel chemine, inéluctablement, le Roi.