Les sommets des volcans sont trop peu fréquentés : Se perdre en forêt
Scène

Les sommets des volcans sont trop peu fréquentés : Se perdre en forêt

Des touristes suisses qui ont déboursé une fortune pour s’inscrire par Internet à une semaine de survie au Canada: voilà le rôle que François Marquis attribue d’entrée de jeu aux spectateurs. Lui, c’est le guide volubile et intrépide, celui qui apprendra aux citadins européens que nous sommes pourquoi Les sommets des volcans sont trop peu fréquentés, entre autres anecdotes. Un conteur à la fois fascinant et agaçant, dont la "fable écosystémique" part dans toutes les directions. Pas facile à suivre, le guide…

Des touristes suisses qui ont déboursé une fortune pour s’inscrire par Internet à une semaine de survie au Canada: voilà le rôle que François Marquis attribue d’entrée de jeu aux spectateurs. Lui, c’est le guide volubile et intrépide, celui qui apprendra aux citadins européens que nous sommes pourquoi Les sommets des volcans sont trop peu fréquentés, entre autres anecdotes. Un conteur à la fois fascinant et agaçant, dont la "fable écosystémique" part dans toutes les directions. Pas facile à suivre, le guide…

Son solo débute dans une ambiance feutrée. Assis sur des chaises de plage et des bûches autour d’un feu de camp (très réaliste!), les spectateurs sont même invités – ô privilège – à piger dans une caisse remplie de bières fraîches. Dans la nuit s’élève une voix qui en a long à dire sur les aberrations de la société moderne. Lacet de cuir sur le front, un homme en éruption monologue sur ses amis, le très philosophe Don Esteban et l’ermite Mokâboy, ainsi que ses ennemis, parmi lesquels Hydro-Québec. Mythes, réalités, histoires, métaphores et mensonges se succèdent. De sa crainte du nouveau barrage des Trois-Gorges en Chine à la luciole qui lui a appris à regarder les étoiles, François Marquis sème une multitude de pistes poétiques ou politiques… sans prendre le temps de les explorer à fond.

Dirigé par Daniel Desputeau, le comédien (vu dans le happening canin Les Chiens et dans l’événement Mai 02 – Liberté à la carte) et auteur (Scénario) se démène pour en mettre plein la vue à ses visiteurs suisses, ce qui est plutôt rigolo: il mange des abats de castor, se bat avec une belette, imite Gilles Vigneault et bûche vigoureusement du bois. Un vrai Daniel Boone.

Disons qu’à défaut d’être aboutie, la drôle d’expédition qu’il dirige a le mérite de nous entraîner hors des sentiers battus…

Jusqu’au 22 février
À la Salle de répétition de l’Espace libre