Petites fables : Tout petit la planète
Scène

Petites fables : Tout petit la planète

La Terre a perdu la boule! Les Petites fables de la Compagnie Gare Centrale, de Bruxelles, proposent aux jeunes de huit à douze ans un voyage en quatre temps autour de ce monde qui ne tourne pas rond. Comme le répète la conceptrice et comédienne Agnès Limbos durant sa pièce de théâtre d’objets: "Ici, ça va. Mais là-bas… je ne sais pas. Mais moi, ici, ça va." Il ne faut surtout pas rater le passage à Montréal de cette conteuse extraordinaire, aux carnets de voyage féeriques et terriblement actuels. De la grande visite.

La Terre a perdu la boule! Les Petites fables de la Compagnie Gare Centrale, de Bruxelles, proposent aux jeunes de huit à douze ans un voyage en quatre temps autour de ce monde qui ne tourne pas rond. Comme le répète la conceptrice et comédienne Agnès Limbos durant sa pièce de théâtre d’objets: "Ici, ça va. Mais là-bas… je ne sais pas. Mais moi, ici, ça va." Il ne faut surtout pas rater le passage à Montréal de cette conteuse extraordinaire, aux carnets de voyage féeriques et terriblement actuels. De la grande visite.

Sur la scène, une table sur laquelle la manipulatrice déverse du sable, puis aligne des figurines animales tout en chantant. Nous voilà en pleine savane africaine, devant un troupeau de bêtes paniquées, fuyant un prédateur invisible. L’action se transporte ensuite en Autriche au son d’une valse. Agnès épluche des pommes de terre, tout en fredonnant une chansonnette: "Dans la forêt un grand cerf, regardait par la fenêtre; un lapin vint en courant, frapper à sa porte…" Mais cette fois, le cerf n’ouvre pas, trop occupé à manger et à danser. Alors, elle vaporise de la peinture rouge partout, s’en barbouillant même le visage. Le lapin finira en civet, c’est clair.

La troisième fable se déroule dans une ville de Belgique, où les immeubles se multiplient et les voisins se marchent sur les pieds, jusqu’à ce qu’une grue vienne raser le quartier surpeuplé. Enfin, ça se termine avec la délirante et très dramatique histoire d’amour d’Arturo et Maria racontée… en espagnol. Surréaliste.

Dans chacune de ces fables conçues en collaboration avec Françoise Bloch, un grand couteau est planté dans la table d’un geste rageur quand ça dégénère, tandis que des petits coeurs papillonnent ici et là dans les moments de bonheur. Des images fortes, qui illustrent admirablement l’état de ce monde où "ici ça va, mais là-bas, là-bas…"

Jusqu’au 30 mars
À la Maison Théâtre