Les Zapartistes : Médias saignants
Il y a bien longtemps qu’au Québec les humoristes se sont détournés de l’actualité et de la question politique. Ce n’est toutefois pas le cas d’un petit bastion de Montréalais qui répondent au nom de Zapartistes.
Après avoir écorché le domaine de la politique québécoise de leur humour sagace, les Zapartistes, que plusieurs voient comme les nouveaux Cyniques, posent maintenant leur irrévérence sur le monde des médias. Dans ce spectacle à sketches, rien n’échappe au regard critique de François Parenteau, Geneviève Rochette, Frédéric Savard, Denis Trudel et Christian Vanasse, qu’il soit question de vedettariat journalistique, de désinformation ou de la recherche du scandale des réseaux d’information continue.
Leur but? Faire rire, oui, mais pour éveiller les consciences et fournir une sorte de décodeur qui permettrait de ne plus jamais percevoir du même oeil la manière dont l’information nous est livrée dans les médias: "Par exemple, avec la langue de bois utilisée à la radio et à la télévision, tout est lisse et on ne se rend pas compte qu’on se fait embarquer dans du human interest, ni que les nouvelles à Radio-Canada nous ploguent le mot canadien à toutes les sauces", fait remarquer François Parenteau, dont certains se souviennent peut-être qu’il fut de l’édition 94-95 de La Course destination monde. "Ou d’entendre de la clarinette dans un topo aux nouvelles… franchement! Comme si ce qu’on nous relate n’était pas déjà assez triste!"
L’indépendance est depuis les débuts des Zapartistes un des sujets de prédilection et ils ne semblent pas prêts à le mettre au rancart: "De ramener l’indépendance en chanson, en film, ça aurait pu être toutché, mais en humour, ça permet d’évacuer le pompeux relié au fait de se positionner ouvertement d’un côté ou de l’autre. Au fond, quand les gens rient, ils prouvent qu’ils sont d’accord. L’humour est un pouvoir qui révèle les gens à eux-mêmes."
Le 1er mai
À l’Anglicane
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