Mike Ward : Weird Ward
Scène

Mike Ward : Weird Ward

Vous croyez que MIKE WARD partage les mêmes considérations éthiques que la majorité des terriens? Dans les patates, vous êtes. Entrevue avec l’humoriste qui arbore le sigle de l’homme qui copule avec un mouton sur la page d’accueil de son site  Internet.

Impossible de songer à Mike Ward sans imaginer la terrible émission Testostérone qui cartonne (ou sévit, c’est selon…) sur les ondes de TQS depuis deux ans. C’est que derrière les attaques répétées à l’endroit du show pensé pour les gars par des gars et mystérieusement regardé par les filles se cache une armée de près d’un million de fidèles qui regardent religieusement Mike Ward et sa bande de déraillés chaque semaine. En charge de l’animation du gala de fermeture du Grand Rire Bleue ce samedi au Grand Théâtre de Québec, le jeune homme à l’arcade sourcilière percée se dit exalté à la seule idée d’animer un gala d’une telle importance.

Nommé révélation en 2002 au Grand Rire Bleue ainsi qu’au Festival Juste pour rire, le populaire Mike Ward se fout bien maintenant d’être la cible de certains chroniqueurs et journalistes – dont certains du Voir – qui ont développé une aversion totale pour le concept de Testostérone, qui reviendra l’an prochain, c’est confirmé. "Testostérone, c’est un trip qui peut pas durer 10 ans parce que c’est le genre de truc qu’on fait sans trop penser…" Chose certaine, la télé sur une base hebdomadaire lui aura permis de peaufiner sa "trashitude".

Justement, cet automne, Mike Ward portait un gilet des Nordiques auquel on avait troqué le bleu légendaire pour le noir. Du jamais vu en boutique. Est-ce une façon d’exprimer son deuil à l’endroit des fleurdelisés? "Oui, mais c’est accidentel. C’est un cadeau d’un gars de Montréal qui aime bien ce que je fais… Il a lui-même confectionné le gilet à partir d’un simple gilet d’entraînement sur lequel il a cousu l’insigne et les huit fleurs de lys; du beau travail!" Et il ajoute, avant de passer à une autre question, qu’il demeure bien déçu qu’il n’y ait plus d’équipe de hockey professionnelle ici: "Surtout pour les gens de Québec, qui méritent une équipe de la LNH, et pour les Montréalais, qui méritaient d’avoir les Nordiques à détester!"

Au fil de l’entrevue, j’apprends que Mike Ward n’a pas que des amis à Québec, ville qu’il a quittée pour des raisons professionnelles au début de la vingtaine. Le chic voyou de la haute-ville – il est diplômé du Quebec High School – aurait même des comptes à régler avec la sexologue Louise-Andrée Saulnier, qui l’aurait traité de pédophile à son émission par un bel après-midi d’automne: "J’avais fait une joke à l’émission Enjeux, qui faisait à l’époque un spécial sur les humoristes… Je redirai pas la devinette, mais la réponse était que finalement, la fille, elle est soit frigide ou sinon elle a huit ans… (rires). En fait, je trouve seulement que c’est pas juste que je me sois fait traiter de pédophile, parce que j’en suis pas un. C’était seulement une farce pour répondre à la question "Y a-tu une limite à ne pas franchir en humour?"" Eh bien il semble que cette fois, Mike a payé le prix de ceux qui décident de dire haut et fort toutes les conneries qui leur passent dans le coco. Et parions que ce ne sera pas la dernière fois.

Et le premier spectacle solo, celui qui met un humoriste sur la carte et qui lui assure des revenus appréciables, est-il prévu avant longtemps? "C’est bien que tu poses la question parce que là je peux répondre, maintenant que je sais que nous revenons l’an prochain. Je prévois que mon premier spectacle solo sera à l’affiche en septembre 2004. Oui, j’attends, c’est pour le mieux." Et lorsqu’on lui tartine l’idée qu’il est un punk ou quelque chose du genre, l’artiste répond: "Non, je ne suis pas un punk. Je suis un gros fan de Green Day, ce qui ne fait vraiment pas de moi un punk." Punky alors? "OK, punky ça me va."

Le dimanche 15 juin, Mike Ward anime le gala de fermeture du Grand Rire Bleue au Grand Théâtre de Québec.