Rentrée théâtre : Scènes sous observation

France LaRochelle

France LaRochelle, finissante du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 1997, a cumulé, en peu de temps, des expériences variées. Jouant notamment dans Une année sans été, Le Colonel et les oiseaux, Macbeth, Chroniques des jours entiers, des nuits entières, Les Grands Départs, Exils, elle a endossé des rôles différents, côtoyé de nombreuses compagnies, exploré plusieurs scènes. Cette diversité n’est pas pour lui déplaire. "J’aime jouer avec le plus de monde possible: ça permet d’apprendre, de se renouveler."

L’équipe de production, son énergie et sa cohésion comptent d’ailleurs beaucoup pour la comédienne. "Quand je répète une pièce, j’ai besoin de sentir que je fais partie d’un projet, que toute l’équipe va dans la même direction."

Ce goût du travail collectif, ajouté au plaisir de la scène, l’a menée au théâtre. Après 10 ans de danse, France LaRochelle joint les rangs des mordus de théâtre, au secondaire, puis au cégep. "J’étais très gênée; mais quand je dansais sur scène, je me sentais bien. J’aimais beaucoup, aussi, l’esprit de gang dans la danse. Et j’ai facilement retrouvé tout ça dans le théâtre. Quand on est timide, monter sur une scène permet de faire "Oui, oui, je suis là… mais je vais prendre la parole autrement." Dès secondaire 5, j’avais décidé d’aller au Conservatoire: pour moi, c’était naturel."

Cette année, deux rôles s’offrent à elle: la mère espérant retrouver la garde de son enfant dans L’Enfant-problème, et la belle profiteuse de Turcaret, pièce du XVIIIe siècle. "J’aime bien jouer les femmes fortes, mais aussi les femmes douces, les folles, les méchantes… En fait, j’aime changer, explorer. Cette année, mes deux rôles sont diamétralement opposés. Je passe de la petite paumée… à la baronne en corset! C’est un bonheur de toucher à deux univers aussi différents."

Yves Amyot
Il est venu au théâtre par l’impro, véritable "libération" pour lui, chaque semaine, pendant ses études au cégep. De là, saut au Conservatoire de Québec, où il termine sa formation en 1992. Depuis, il joue tout en se consacrant à divers projets. Il y a quelques mois, il a fondé, avec d’autres artistes, le MASC (Mouvement des artistes de la scène de la capitale).

"Je trouve difficile le traitement qu’on réserve au théâtre: les subventions, les conditions salariales… Avec le MASC, on veut développer la ville de Québec culturellement, que ce soit par la TV, le cinéma, le théâtre, au lieu que tout se passe toujours à Montréal. La capitale et les régions se vident, pas seulement en culture; la métropole déborde. Est-ce qu’on pourrait développer un peu les régions, peut-être, pour permettre aux gens d’y rester ou d’y retourner, et de travailler?"

Outre ce projet très important pour lui, Yves Amyot passe d’un personnage à l’autre. Il fut l’an dernier Lord anglais dans Marie Tudor, médecin dans Le roi se meurt, Musset dans Impromptu. Chaque fois méconnaissable, il dit aborder ses personnages "à l’instinct". "J’essaie de ressentir ce que l’auteur y a mis, de voir dans quel état est vraiment le personnage et pourquoi. J’essaie de le prendre un peu par le coeur."

Le plaisir du théâtre, pour le comédien, loge dans les rencontres; dans "les coups d’adrénaline", aussi. "C’est très intense. C’est important, pour moi, de faire de mon mieux, que nous fassions de notre mieux. Nous avons une responsabilité: les gens viennent nous voir, je ne veux pas qu’ils repartent déçus."

Cette année, il fréquentera Ducharme – "c’est incroyablement amusant, incroyablement fou, incroyablement tragique…" – dans HA ha!…, Martine Drai dans Meurtre et Knut Hamsun dans Aux portes du royaume.

Calendrier

Théâtre de la Bordée
24 poses (portraits), de Serge Boucher (16 septembre au 11 octobre)

L’Enfant-problème, de George F. Walker (28 octobre au 22 novembre)

Hors-série:

Ils ne demandaient qu’à brûler, poèmes de Gérald Godin (4 au 15 novembre)

La Bible, adaptation du Loup Bleu (25 novembre au 6 décembre)

Le Ventriloque, de Larry Tremblay (9 au 11 décembre)

Théâtre Périscope

Iphigénie ou le péché des dieux, de Michel Azama (23 septembre au 18 octobre)

Meurtre, de Martine Drai (4 au 22 novembre)

Le Testament du couturier, de Michel Ouellette (25 au 29 novembre)

Hors-série:

Le Fantôme de Shakespeare, de Philippe Avron (10 au 13 septembre)

Prophètes sans dieu, de Slimane Benaïssa (22 au 25 octobre)

Théâtre du Trident

HA ha!…, de Réjean Ducharme (16 septembre au 11 octobre)

Odipe à Colone, de Sophocle (4 au 29 novembre)

Premier Acte

Les Diabologues et autres inventions verbales, Théâtre [mo] (16 septembre au 4 octobre)

Gros et détails, Théâtre de la Salamandre (22 au 31 octobre)

Petit théâtre sans importance, Théâtre de Passage (11 au 29 novembre)

Ex Machina

La Trilogie des dragons, de Marie Brassard, Jean Casault, Lorraine Côté, Marie Gignac, Marie Michaud et Robert Lepage (12 au 21 décembre).

Salle Albert-Rousseau

Appelez-moi maman, texte collectif, traduction de Michel Tremblay (3, 4, 23 et 24 septembre)

Ladies’ Night, adaptation de Denis Bouchard (19 et 20 septembre)

Les Belles-soeurs, de Michel Tremblay (29 et 30 septembre)

Danser à Lughnasa, de Brian Friel (14 octobre)

Les Noces de tôle, de Claude Meunier (25 et 26 novembre)

Les Précieuses ridicules, de Molière (3 décembre)

Bibliothèque Gabrielle-Roy
Série Contexte: L’homme n’est que poussière, c’est dire l’importance du plumeau, Compagnie du Grand Désherbage (5 novembre)

Série Dimanches Famille: La Maladie fantastique, Les Amis de chiffon (23 novembre)

Les Gros Becs

La petite fille qui sentait le papier, Théâtre des Confettis (14 au 26 octobre)

La Librairie, Théâtre du Gros Mécano (4 au 16 novembre)

Les Zurbains 2003, Théâtre Le Clou (26 au 29 novembre)

Le Rossignol et l’Empereur de Chine, Théâtre de Sable (2 au 28 décembre)

Le Noël de M. Scrooge, Théâtre Pupulus Mordicus (10 au 28 décembre).

Conservatoire d’art dramatique

Entre les actes, de Virginia Woolf, par les élèves de 3e année (19 au 25 octobre)

Récital poétique des élèves de 2e année (16 au 19 novembre)

Création des élèves de 3e année (7 au 14 décembre)