François Léveillée : Hommes en peine
Touche-à-tout couronné des arts de la scène, FRANÇOIS LÉVEILLÉE monte sur les planches de la Salle Albert-Rousseau deux fois cette semaine avec un tout nouveau spectacle. Bien rire, c’est très bon pour la santé.
De retour avec un troisième spectacle à titre d’humoriste dans une salle qu’il adore, François Léveillée, qui est aussi l’un des caïds du Grand Rire Bleue, explique la démarche entreprise lors de la conception et de l’écriture de ce nouveau show pour lequel on a déjà annoncé des supplémentaires en décembre: "Au lieu de fouiller dans l’actualité, je décortique les différents moments qui séparent la vingtaine de la cinquantaine dans la vie d’un homme pour dresser un tableau pathétique…" Thèmes rassembleurs faisant place au retour de Bob Cashflow, le millionnaire pas de classe qui frappe enfin son Waterloo: "Bob n’est plus heureux car il est malade. Et il est humilié parce que pour la première fois de sa vie, il se rend compte que son argent ne le sauvera pas…" Rire et réfléchir, telle est la mission du jeune cinquantenaire aussi porte-parole de Centraide, pour lequel il vient tout juste de tourner deux clips "qui feront le bien".
Auteur d’un recueil de nouvelles paru l’an dernier, poétiquement nommé Le Village des valeurs perdues, Léveillée se positionne confortablement à titre d’écrivain: "C’est tellement difficile et exigeant de parvenir à se discipliner pour mettre à terme un projet satisfaisant… Le seul truc pour écrire un livre au complet: m’enchaîner à mon ordinateur presque chaque matin entre 5 h et 8 h pendant des mois!" Il promet d’ailleurs de se remettre à l’écriture d’un roman par temps libres durant la tournée de ce nouveau show éponyme qui ne s’achèvera pas avant 2006.
Père de deux adolescentes, l’humoriste aime bien aussi persifler le temps venu sur la jeunesse masculine qui semble à ses yeux bien mal prise: "Pour un parent, c’est beaucoup plus facile d’avoir une fille qu’un garçon à notre époque. Les jeunes hommes de l’an 2000 en arrachent énormément et c’est triste, alors que les filles, qui sont en fait les petites-filles des premières femmes vraiment libérées, sont extraordinairement épanouies et heureuses." Observateur lucide de la vie et de ses paradoxes et absurdités, Léveillée porte un nom qui lui va à ravir le rire.
Les 7 et 8 octobre à 20 h
À la Salle Albert-Rousseau
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