Larmes fatales : Histoires de filles
Scène

Larmes fatales : Histoires de filles

"Ton corps dorait comme un soleil, la plus chaude des merveilles, la lumière de tes yeux, nourrit la flamme de mes feux. Si j’te perdais rien qu’un instant, j’deviendrais fou pis même dément, j’te dis pis ça c’est pas banal, je verserais des larmes fatales." – Ballade de Gadou

Après l’intellectuelle et profonde production Compromis, le Théâtre de l’Île s’apaise avec une comédie loufoque pour la deuxième production de la saison. Il s’agit de la pièce Larmes fatales ou Comment faire chanter un chanteur, une comédie co-écrite par les deux auteures québécoises Marie-Louise Nadeau et Carole Tremblay.

"Je ne peux pas dire que je sois très allumée par les comédies… J’aime monter des pièces dans lesquelles il y a de la viande, où il y a des choses à aller chercher humainement, explique celle qui signe la mise en scène, Hedwige Herbiet. Quand c’est juste de la petite comédie de situation, il n’y a pas grand chose à aller gruger dedans! Mais avec cette pièce, il y a des éléments qui me donnent l’occasion d’être brillante dans ma mise en scène."

L’histoire se déroule autour de trois femmes dans la trentaine: deux amies qui ne se sont pas vues depuis longtemps – Claude, une célibataire friande d’hommes et France, une mère de famille en vacances. Le trio est complété par Valérie, la colocataire manipulatrice qui les entraînera dans des situations impossibles. Dans leur différence, elles ont un point en commun: elles ont toutes trois été victimes d’un chanteur populaire qui collectionne les aventures amoureuses. Le titre de la pièce Larmes fatales se réfère au titre de la chanson de Gadou, alors que le sous-titre Comment faire chanter un chanteur fait référence aux actions qu’entreprendront les trois héroïnes dans leur vengeance.

Hedwige Herbiet est connue pour sa méticulosité et son perfectionnisme dans ses mises en scène, elle brosse les textes et est exigeante dans les moindres détails: "C’est une comédie très différente, atypique, de par son thème qui ne fait pas appel aux histoires habituelles de ce genre de comédies. Il y a des situations extrêmes et ça devient tellement énorme à un moment, que j’ai décidé de travailler dans l’optique de la bande dessinée, qui est un peu la ligne directrice du spectacle. Le jeu des comédiennes demeure authentique, mais ça évolue dans un environnement qui évoque la BD autant par le décor, que par les effets sonores."

Elle s’est d’ailleurs entourée de jeunes comédiennes déjà connues dans la région, soit Kira Ehlers (Claude), Maxine Turcotte (France), ainsi que récemment Nathaly Charrette (Valérie). "C’est une belle occasion pour ces comédiennes qui jouent souvent des rôles sérieux de venir s’éclater et d’avoir du plaisir, explique le directeur artistique du Théâtre de l’Île, Gilles Provost, qui envisage cette production avec sérénité, lui qui a été quelque peu bousculé par une dure critique lors de sa précédente production. Dans le passé, j’ai monté deux pièces de Carole Tremblay et j’aime beaucoup son brin de folie. C’est une comédie pleine de surprises qui a eu beaucoup de succès lors de sa création."

Jusqu’au 6 décembre
Au Théâtre de l’Île
Voir calendrier Théâtre