Contes urbains : Je reviendrai à Montréal
Scène

Contes urbains : Je reviendrai à Montréal

À l’approche de Noël, ceux qui aiment se faire raconter des histoires au coin du feu ont l’habitude de se réunir et d’écouter avec délectation les Contes urbains, ce rassemblement d’auteurs et de conteurs sous la bienveillance d’Yvan Bienvenue. En effet, celui-ci offre annuellement au public une soirée traditionnelle de contes mais traitant de sujets contemporains. Comme à l’habitude, c’est à La Licorne que l’on entendra cette mouture 2003, présentée par le Théâtre de la Manufacture en codiffusion avec le Logos Conterie. Cette fois, Yvan Bienvenue demeure le seul auteur alors qu’Amélie Bernard, Martin Larouche, Geneviève Néron et Rémi-Pierre Paquin en seront les interprètes.

Le thème de cette année: 24 heures dans la vie d’une ville. "Cette fois-ci, le thème n’est pas relié exclusivement à Noël, nous apprend l’auteur. Nous avons voulu rendre hommage à la ville. En fait, j’ai décidé d’écrire des histoires qui se déroulent toutes à Montréal, à environ trois heures d’intervalle." Ainsi, le spectacle s’ouvrira sur un vieil homme à cinq heures du matin, pour nous transporter dans une école où un enfant n’a pas accès au club des petits-déjeuners. À midi, on bouffera au McDo, pour ensuite retrouver une secrétaire amoureuse de son patron. La soirée sera lourde chez une femme seule, alors qu’un homme sera largué vers 23 heures. Enfin, nous serons témoins du last call d’un bar et un ivrogne bouclera la boucle au lever du soleil.

Bienvenue, que l’on connaît pour son écriture plutôt crue, s’est amusé à titrer ses contes autour du mot cul. Vieux-cul, Tit-cul, Gros-cul, Plein-l’cul, Faux-cul, Cul-béni, etc. Pourtant, l’auteur à la plume dévergondée nous assure que les contes aborderont cette année plusieurs styles. On sortirait de l’underground et du rock’n’roll? "Il y a un cartoon social dans le cas du vieux; l’histoire du club des petits-déjeuners est écrite comme un polar; il y a une comédie, et même un mélodrame. Bien sûr, certains textes seront plus crus. Je pense au naïf émotif qui s’est fait avoir aux jeux de la passion, ou à la secrétaire. Dans ces cas-là, c’est vrai que l’amour frôle la vulgarité. Bref, il y en aura pour tous les goûts!"

Jusqu’au 20 décembre
Au Théâtre La Licorne
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