Serge Lafortune : Traits de famille

"Il s’agit de la traversée initiatique d’une petite fille qui cherche à réhabiliter son mythe familial, explique Serge Lafortune. L’idée de départ, c’est l’histoire de ma grand-mère, qui a été internée de l’âge de 20 à 80 ans. Juliette, c’est le prénom de cette aïeule, dont on a camouflé le mal aux yeux de la société. J’ai décidé de donner le même nom à mon personnage. Une façon, pour moi, de rétablir les faits."

Le spectacle prend la forme d’une projection multidimensionnelle impliquant cinq écrans, disposés sur murs et plafond de façon à transformer l’espace scénique en un environnement enveloppant. "L’idée, c’était de dépasser l’à-plat des salles de cinéma habituelles. Ça a donné une sorte de boîte qui se replie sur le public."

Cette exploration est l’aboutissement d’un projet de doctorat en "études et pratique des arts" (volet arts visuels), qui aura duré près de trois ans. "Je voulais réaliser un projet d’études qui puisse être facilement accessible au public par la suite. Surtout à un public d’enfants." Pour ce faire, le créateur a choisi le conte, un moyen de transmission dont l’aspect cognitif a fait ses preuves au cours de l’histoire. Trois des quatre contes qui seront racontés ont été écrits par l’initiateur du projet. Le dernier, Cendrillon, est une version qu’il a remaniée. Le récit sera entrecoupé par les commentaires de Juliette, qui serviront de lien entre chacun de ces tableaux.

Dans les coulisses du fantastique, on retrouve une recherche sur le mouvement des "corps machines" en rapport étroit avec les nouvelles technologies. Une exploration se situant à la fine pointe de l’innovation. Pour son personnage de narrateur, le concepteur a même fait appel à Darwin Dimensions, une agence de casting 100 % animation reconnue pour sa très haute technologie.

Bienvenue aux frontières du virtuel.

Du 11 au 14 décembre
À Tangente
Voir calendrier Danse