Studio 303 : Écrire dans la marge
Scène

Studio 303 : Écrire dans la marge

Je profite de ce spécial Rentrée culturelle 2004 pour offrir une tribune au Studio 303 qui, tout comme Tangente, continuera certainement de jouer un rôle important dans l’avenir de la création contemporaine en danse à Montréal. Surtout pour cette partie de la plus ou moins jeune relève qui travaille d’arrache-pied, depuis plusieurs années, afin que se renouvelle finalement le mode de production et de diffusion des œuvres en danse. Celles-ci se présentant de plus en plus comme polymorphes et collectives, au contact des nouvelles technologies. Or, si les modèles de création en danse changent et évoluent, il est nécessaire que les structures adjacentes s’ajustent également au nouveau contexte. Le Studio 303, codirigé par Myriam Ginestier et Paul Caskey depuis une douzaine d’années, a pour sa part amorcé cette réorientation il y a déjà un bon moment.

"Nous privilégions les créations collectives et multidisciplinaires, affirme Myriam Ginestier. Nous le faisons actuellement à travers Projet-Projo, par exemple, ou encore Home Show, Femmes au-delà ou Vernissage-danse. Mais nous avons toujours eu de la misère à être couverts par les médias, car le type d’œuvres que nous diffusons est difficile à classer dans des catégories bien définies telles que la danse, les arts visuels, le théâtre…" Dans cette optique, doit-on demander aux journalistes d’ajuster leur regard en fonction du contexte artistique actuel des arts de la scène et des arts visuels?

Pourquoi pas? Il s’agit d’un défi intéressant qui multiplie les portes d’entrée nous permettant de saisir et d’apprécier une œuvre. Comme, entre autres, cette Présence/Absence de Susanna Hood, qui sera présentée dans le cadre du Vernissage-danse #114. Il s’agit d’une collaboration avec la musicienne Nilan Perera alliant musique, écrits, mouvement et voix. Une recherche chorégraphique qui explore les limites de la présence du corps, dans une situation où celui-ci se trouve segmenté à travers différentes tâches. On peut d’ailleurs voir un lien étroit entre cette œuvre et la réalité quotidienne, la vie frénétique et souvent dispersée que l’urbanité nous impose.

Il est à noter que trois autres créations seront présentées lors de cette soirée, soit celles de Marianne Thorborg, d’Iris Van Peppen et de Florence Figols.

Le 24 janvier
Au Studio 303