Le Génie du crime : Les bougons

En marge, fraudeurs et sympathiques, les personnages de série B ont la cote. Vous serez donc charmés d’apprendre que des petits voyous de bas étage, ceux du Génie du crime de George F. Walker, concoctent leur plan à la noix à la Salle Fred-Barry. Après un accueil chaleureux de la critique en novembre dernier, lors de représentations au Théâtre Prospero, la prometteuse compagnie L.I.F.T. (les idées flottantes: théâtre) déménage ses pénates au Théâtre Denise-Pelletier.

Dans une chambre de motel sordide, deux frères un peu benêts, Rolly et Stevie, acceptent l’ordre d’une caïd minable de mettre le feu à un restaurant après avoir kidnappé la cuisinière. Par un retournement de situation, celle-ci deviendra la fille de gang typique, terrorisant au passage ses compagnons de fortune. Ajoutons à cela un gérant de motel complètement imbibé et beaucoup de cynisme, et on grince des dents de bonheur.

Dramaturge torontois dont le cycle Motel de passage fut présenté au Quat’Sous en 1999, George F. Walker est renommé pour son regard critique sur une société occidentale désabusée. Comédie abrasive, Le Génie du crime caricature habilement les luttes de pouvoir en acculant au pied du mur cinq crapules sans envergure et en nous offrant des interactions savoureuses.

Les racailles seront interprétées par Maia Loïnaz, Rémi-Pierre Paquin, Jean-Pascal Fournier, Alexandre Goyette et Brigitte Tremblay, tandis que Jacques Rossi (Les Leçons de Maria Callas) signe la mise en scène et Maryse Warda, l’amusante traduction. Attention, bandits!

Du 3 au 21 février
À la Salle Fred-Barry
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