Le Double Singe : Théâtre funambule
Scène

Le Double Singe : Théâtre funambule

Improviser durant 80 minutes: voilà l’incroyable défi que relèvent avec brio les comédiens du Théâtre du Double Singe, qui se réunissent toutes les trois semaines au sympathique bistro Les Beaux Dimanches.

L’idée de ce marathon d’improvisation vient de deux membres de la ligue d’impro L’Abordage, Alexandre-Sacha Simoneau et Yannick Fréchette, qui se sentaient un peu trop à l’aise dans leurs "claques" d’improvisateurs. "On trouvait qu’on stagnait et on voulait pousser plus loin les limites de l’improvisation", expliquent les deux comédiens, qui ont réussi à convaincre une dizaine de membres de L’Abordage d’adhérer à leur projet.

Les soirées du Double Singe sont empreintes d’un frais parfum d’originalité. Le thème de la pièce est déterminé par une personne du public, qui pointe un mot dans un livre. Une fois le mot lancé, chaque comédien a 30 secondes pour y penser. Ceux qui croient détenir l’idée du siècle s’avancent d’un pas, puis d’un autre, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un comédien en tête des autres. Après ce cérémonial, caucus de 30 secondes et la pièce improvisée démarre.

Tantôt dramatique, tantôt comique, le spectacle se découpe en trois actes d’environ 25 minutes, accompagnés par la musique du pianiste Éric Francoeur. Un metteur en scène s’occupe d’insuffler encore plus de rythme à l’ensemble.

L’engouement s’est rapidement créé autour du Double Singe, dont le nom est un clin d’œil au théâtre sherbrookois Le Double Signe. Depuis la première représentation en octobre, la troupe a recruté un fidèle public, amateur d’improvisation, de théâtre et de bonne bière. "Le soir de la première, le stress était énorme. On se demandait si on allait réussir. Finalement, on a eu une ovation debout. Je pense qu’on a pris tout le monde par surprise."

Marcher sur la corde raide ne fait pas peur aux comédiens du Double Singe. "Quand on commence à être à l’aise, ce n’est pas bon", note l’une des comédiennes et improvisatrices, Amélie Bergeron. "Moi je trouve ça l’fun quand j’ai peur de me péter la gueule!" Avec tout le talent de ces comédiens, ça ne risque pas d’arriver.

Le 17 février à 21 h
Aux Beaux Dimanches
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