Big Bang #3 : Champ d’attraction
Montréal Danse nous présente la troisième édition de sa série Big Bang, réunissant sous le thème du désir trois chorégraphes de grande renommée.
"Notre objectif est de proposer au public une variété de styles chorégraphiques différents", commente la directrice artistique de la compagnie, Kathy Casey. C’est pourquoi elle a choisi d’inviter la Coréenne Ae-Soon AHN, le Belge Karine Ponties et le Montréalais d’origine vénézuélienne José Navas à composer des œuvres sur mesure pour les danseurs Annik Hamel, Manon Levac, Frédéric Marier, Sonya Stefan, Peter Trosztmer et Élise Vanderborght, qui seront répartis, selon les besoins des chorégraphes, en duo, en quatuor ou en quintette.
"La gestuelle d’Ae-Soon AHN est très physique, affirme Kathy Casey. La puissance du mouvement qu’elle suggère est hautement révélatrice d’une émotivité sous-jacente. Aussi, son utilisation du sol est fascinante et très différente de ce que l’on fait ici. C’est, selon moi, une artiste que le public montréalais prendra plaisir à découvrir." Sa pièce On Second nous dévoile un univers où l’amour de la vie est intimement lié à cette irrésistible fascination qu’on éprouve pour la mort. Comme si l’œuvre posait la question: Une seconde avant la mort, à quoi vous attacheriez-vous le plus?
Dans un tout autre ordre d’idées, l’écriture chorégraphique de Karine Ponties, empreinte de cette théâtralité qu’on reconnaît aux Flamands, sera employée, dans Desirabilis, à nous faire voir les premières impulsions du désir qui, une fois devenues conscientes, sont souvent censurées, avant même qu’elles n’aient pu être exprimées. "Je reconnais chez Karine une tristesse admirablement bien tournée dans l’humour et dans l’absurde, poursuit la directrice. C’est une femme qui possède une vision très fine et intelligente des relations humaines."
Plus près de nous, un homme qui n’a pratiquement plus besoin d’être présenté, tant sa présence sur les scènes montréalaises est rendue fréquente et médiatisée… José Navas, qu’on connaît pour la sensualité de ses œuvres et la richesse de ses exposés chorégraphiques, nous charmera cette fois-ci sous Le Ciel, brûlant les heures. Une juxtaposition de deux solos reflétant l’isolement humain.
Notez qu’un ajout a été fait au programme régulier: pour la soirée du mercredi 3 mars exclusivement, vous pourrez voir des créations du Laboratory Dance Project (compagnie sud-coréenne) et de Dominique Porte.
Du 25 au 28 février et du 3 au 6 mars
Au Studio de l’Agora
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