Les Zapartistes : Donner un sens à l'humour
Scène

Les Zapartistes : Donner un sens à l’humour

Sévissant depuis février 2001, les Zapartistes attirent un public de plus en plus nombreux avec leur humour dénonçant les incongruités politiques et sociales. Le groupe est de retour à Trois-Rivières à l’occasion du 20e anniversaire de l’ACEF de la Mauricie. Rencontre avec l’une des membres du sextuor: NADINE VINCENT.

"Parce que le rire est une si jolie façon de montrer les dents…" Tel est le slogan derrière le travail des Zapartistes. Le groupe d’humoristes en rajoute dans son manifeste en mentionnant: "Y’a du monde qui sont en train de nous fourrer pis y’est pas question qu’ils s’en tirent parce qu’on serait trop occupés à faire des jokes de pets!"

Le spectacle présenté à Trois-Rivières dénonce toutes les formes d’empires: américain, pharmaceutique, médiatique… La performance du groupe débutera avec le classique bloc de nouvelles, collé de surprenante façon à l’actualité. "Il est parfois arrivé qu’on change une brève une demi-heure avant le début du spectacle!" note Nadine Vincent.

Chargée de cours à l’Université de Sherbrooke et chercheure pour la rédaction du grand projet de Dictionnaire du français québécois, Nadine Vincent ne fait pas partie des Zapartistes sur scène, mais participe à l’élaboration des spectacles. "Pour composer les textes, on débat beaucoup, on discute. Si un sujet ne suscite pas de débat, on ne le prend pas."

Voilà donc la recette derrière le succès des Zapartistes, qui souhaitent ni plus ni moins changer le monde avec leurs blagues bien envoyées. Les propositions sont d’ailleurs nombreuses à atterrir sur leur table de travail: télévision, radio et même cinéma. "C’est également fascinant de voir le nombre de groupes de manifestation qui nous demandent. Le militantisme est très actif au Québec. Et nous, on essaie de voir où on est le plus pertinents."

Donc ceux qui disaient qu’il n’y avait pas de place pour l’humour politique au Québec se sont mis un doigt dans l’œil. "Il faut de la variété. Présentement, la biodiversité est en train d’y passer en humour! Tout le monde fait la même chose, dénonce la Zapartiste qui œuvre dans l’ombre. Un jour, il va falloir arrêter de sous-estimer le public."

Le 25 mars à 20 h
Au Maquisart