Éveline Charland
, collée au Théâtre des Gens de la place depuis ses débuts, a l’étrange manie de s’attaquer à des œuvres de taille. Dès sa toute première mise en scène, la brunette, alors sans grande expérience, a pris les bouchées doubles et a orchestré Le Malade imaginaire de Molière. Un an plus tard, elle n’a pas perdu son amour des grandeurs. Elle revient en force avec Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas. Une adaptation de Pierre-Yves Lemieux très fidèle au roman, qui demandera à 19 comédiens de se relayer sur les planches de la salle de réception du Collège Marie-de-l’Incarnation de Trois-Rivières.
Le récit est classique. En France, au XVIIe siècle, le cardinal de Richelieu (Luc Martel) désire par tous les moyens surpasser en popularité le roi Louis XIII (Martin Sévigny). Il engage donc la diabolique Milady de Winter (Cindy Rousseau) pour la mise en branle d’un plan maléfique. Il trouve cependant sur sa route le courageux d’Artagnan (Jean-Simon Traversy) ainsi que ses trois compagnons mousquetaires, héros au service de la France et de sa reine Anne d’Autriche (France Levasseur).
Si la distribution s’avère assez spectaculaire, le récit épique est monté sans flafla. "L’adaptation est faite d’une manière très "brechtienne". Ce n’est pas une pièce classique. Il y a beaucoup de tableaux. Et tout est très épuré, de façon à mettre l’accent sur les comédiens", explique Éveline Charland. De petites surprises apparaissent toutefois au menu, comme une bataille d’escrime. La jeune femme raconte que c’est Patrick Lacombe (Porthos), qui a pratiqué cette discipline pendant de longues années, qui s’est chargé de créer la chorégraphie et d’enseigner l’art du combat à l’épée aux autres acteurs. Un apprentissage qui s’est fait rapidement, paraît-il.
Non conventionnelle, la metteure en scène aurait bien aimé présenter Les Trois Mousquetaires au Manège militaire de Trois-Rivières, mais cela était beaucoup trop compliqué. Elle a ainsi fait le choix de la salle de réception du Collège Marie-de-l’Incarnation. Un lieu magnifique placardé de bois franc qui, étonnamment, peut rappeler une caserne de mousquetaires.
Les 1er , 2, 3 et les 8, 9, 10 avril à 20 h
À la salle de réception du Collège Marie-de-l’Incarnation
Voir calendrier Théâtre