Un violon sur le toit : Lorsque musique et technologie se rencontrent

C’est une grande comédie musicale que la Société d’art lyrique du Royaume nous présentera. "C’est plus de 20 comédiens solistes qui seront sur scène, raconte Éric Chalifour, le metteur en scène de cette œuvre. On retrouve également un chœur de 40 personnes et un orchestre." On peut en déduire que ce spectacle est une des plus grosses productions de l’année au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Ce qui est intéressant, c’est que pour une des premières fois dans la région, on retrouvera des décors en 3D animés, projetés sur le "cyclo". "C’est plus de 18 lieux de décors qui ont été créés", rappelle Hélène Gaudreault, directrice générale de la Société d’art lyrique du Royaume. "C’était important pour moi de maximiser l’espace de la scène, raconte le metteur en scène. La projection en 3D donne une profondeur à la comédie musicale. La deuxième raison, c’est que je voulais représenter les saisons et les différents moments de la journée, et c’est plus facile avec cette technologie."

C’est Motus Productions qui a créé et animé les images qui seront diffusées sur l’écran de 60 pieds par 20 pieds. J’ai pu voir en avant-première les différentes séquences qui seront diffusées. Celles-ci sont très réalistes et rappellent la Russie de 1905. On a vraiment l’impression de revivre le film original, et mieux encore, car le style infographique utilisé par Guy Belley, de Motus Productions, est proche de la technologie HD des années 2000. Ce sont d’ailleurs plus de 36 000 images qui ont été traitées afin de finaliser le rendu de la projection. "Depuis l’automne, nos ordinateurs travaillent jour et nuit, avoue Daniel Charlebois, également de Motus Productions. Une quinzaine d’ordinateurs avec double processeur ont été nécessaires pour le montage de la vingtaine de séquences vidéo. On a créé des effets de tempête, de lever et de coucher de soleil, des scènes d’automne et d’hiver avec le mouvement des temps de la journée."

Drame et comédie
Un violon sur le toit, c’est l’histoire du laitier Teyve, chef d’une famille juive, qui a bien du mal à marier ses cinq filles. "C’est une pièce à deux niveaux, raconte Éric Chalifour. La trame est dramatique, car elle raconte la dualité entre les peuples russe et juif des années 1900. Mais on retrouve un côté plus comique car il y a un chamboulement des traditions. Le père, qui doit déterminer qui épousera ses filles, les confronte car ce sont elles qui veulent choisir leur futur mari. C’est ce qui donne le ton comique à la comédie musicale."

Les 23, 24, 25 et 30 avril
Les 1er et 2 mai
À l’Auditorium Dufour
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