Théâtre l’Eau vive : Relève théâtrale
La formation de la relève en théâtre est importante pour la région. Avec toutes les productions en cours et celles qui sont à venir, on peut être fier de retrouver en nos murs les Ateliers de théâtre l’Eau vive, qui forment nos acteurs de demain.
Afin de nous faire découvrir la relève, la troupe d’élite du Théâtre l’Eau vive présentera cette semaine la pièce L’Importance d’être constant, d’Oscar Wilde. Celle-ci a d’ailleurs été sa dernière œuvre et le prétexte à deux films, en 1952, et en 2003 avec Rupert Everett. "Ce sont les comédiens qui ont fait le choix de cette pièce, mentionne Isabelle Bilodeau, guide théâtral pour ces jeunes âgés de 16 à 21 ans. L’humour britannique de l’histoire leur a plu."
L’Importance d’être constant se passe à la fin du 19e siècle, en Angleterre. Deux jeunes gentlemen, Jack Worthing et Algernon Moncrieff, se découvrent un stratagème commun. Jack, qui vit à la campagne, s’est inventé à Londres un frère débauché, Constant, qui lui sert d’excuse pour échapper à la pesante bienséance dont il doit faire preuve pour veiller sur Cecily, sa jeune pupille. Quant à Algernon, à Londres, il s’est inventé un ami invalide qui vit à la campagne, du nom de Constant également. Celui-ci lui sert de prétexte pour éviter certaines corvées mondaines de la cité. (www.allocine.fr)
Des jeunes motivés
Pour le directeur artistique Roger Malaison, ce qui est important dans l’élaboration de la pièce, c’est que "les jeunes soient sérieux et impliqués à tous les niveaux de la création". D’ailleurs, en plus d’avoir choisi le texte, les jeunes se sont engagés dans toutes les étapes de la production, autant dans le choix des costumes que dans l’élaboration des décors. "Ils ont eu leur mot à dire sur la mise en scène. Ce sont même eux qui ont identifié leur personnage", rappelle Isabelle Bilodeau, qui partage justement son titre de metteure en scène avec les jeunes. "Je leur sers de guide. La règle générale du Théâtre l’Eau vive, c’est qu’ils décident de tout."
Les neuf comédiens de la pièce ne vivent que pour le jour de la première. "Les jeunes sont nerveux, avoue Isabelle Bilodeau. Malgré ce trac, ils ont beaucoup de volonté et de passion pour le théâtre. La plupart sont d’ailleurs étudiants dans une discipline artistique." La sélection des comédiens pour L’Importance d’être constant a été faite avec tout le professionnalisme que la scène demande. "Ils ont été sélectionnés par audition. Ce sont des jeunes qui ont toujours participé aux ateliers et qui ont un grand intérêt pour le théâtre", soutient-elle.
Des camps d’été axés sur les arts de la scène
Les ateliers que donne le Théâtre l’Eau vive sont uniques dans la région. De plus, sur l’initiative de Roger Malaison, on retrouve depuis trois ans divers camps d’été reliés au domaine théâtral. "On offre un camp cinéma, un camp théâtre urbain et un camp scénographie. Les jeunes sont sélectionnés de la même manière que s’ils participaient à une pièce professionnelle. Nous passons des auditions et choisissons les meilleurs, ceux qui, comme nous, ont la passion de la scène."
Les camps d’été de création sont intenses pour les jeunes. Ils doivent apprendre leur texte, la pose de voix, les déplacements… "On touche à tous les aspects de la production, selon le camp que le jeune a choisi, rappelle Roger Malaison. Ce qui est intéressant, c’est que les participants peuvent faire les trois camps. Ils ont l’occasion par la suite de poursuivre avec nous durant l’année. De plus, les jeunes ont la chance de travailler avec des professionnels du milieu, ce qui les encourage et les motive beaucoup."
Marie-Pierre Durand, 12 ans, avec plus de six productions à son actif, suit les camps depuis deux ans. Maxime St-Pierre, 13 ans, autant d’expérience que l’autre, est impliqué intensément dans le théâtre depuis trois ans. "Depuis que je suis petite que je veux faire du théâtre, avoue Marie-Pierre. Les camps de théâtre, c’est vraiment amusant." Maxime incarne bien le jeune mordu de théâtre. Il a même déjà fait ses premières armes professionnellement, remplaçant au pied levé un jeune comédien malade dans une des productions du Théâtre La Rubrique.
Pour les deux jeunes, les camps que propose le Théâtre l’Eau vive dépassent l’aspect théâtral. Les participants reçoivent des leçons de vie en même temps. "Ça m’apporte beaucoup d’estime et de confiance en moi, souligne Maxime. J’étais gêné avant, mais maintenant, plus rien ne me fait peur." Pour ce qui est de Marie-Pierre, elle pense que "l’avenir est à ceux qui sauront communiquer".
Les 29, 30 avril et 1er mai
Au Centre des arts
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