Gioconda Barbuto : Le jour du Souvenir
L’interprète d’expérience GIOCONDA BARBUTO propose Respiro dans l’intimité de l’espace Tangente. Un solo qui redonne souffle aux aimés disparus.
Il est rare de pouvoir goûter de près, sur une scène intime, à la qualité d’interprétation exceptionnelle de ces danseurs matures qui ont passé une bonne partie de leur vie sur les planches des plus grands théâtres du globe. Voilà ce à quoi nous convie Gioconda Barbuto, originaire de Toronto, qui a été soliste pour les Grands Ballets Canadiens de Montréal durant 16 ans, jusqu’en 1996, année où elle décida de devenir chorégraphe et danseuse indépendante. Tout au long de sa carrière, elle a eu l’occasion de se distinguer à l’intérieur d’un répertoire autant classique que contemporain, signé par des chorégraphes de renom tels George Balanchine, Nacho Duato, Michel Fokine, Jiri Kilian, Ginette Laurin, José Limon et Fernand Nault.
Malgré ce parcours glorieux, Gioconda Barbuto est restée très humble et préoccupée par le bonheur de ses proches. Cette création, dont le titre (en italien) signifie, dans la langue de Molière, à la fois "souffle" et "repos", aborde le thème de l’amour laissé par les êtres qui nous sont chers et dont le passage dans nos vies nous a marqués. Respiro, c’est le souffle et la voix rauque et profonde de la mère de la chorégraphe, alors qu’elle lui chantait, dans son enfance, des airs folkloriques du Sud de l’Italie. C’est aussi le dernier souffle et le repos de son petit neveu Tristan, emporté par un cancer il y a un an.
Afin de transporter leur souvenir jusque sur scène, Gioconda Barbuto a créé son solo à partir de plusieurs duos élaborés en studio avec quelques amis danseurs. Ces partenaires en chair et en os sont alors progressivement devenus des partenaires imaginaires au cours du processus de création. Une stratégie qui donne toute sa cohérence au rapport entre la prémisse de cette pièce et la forme vers laquelle elle a évolué.
Le montage musical est ici assumé par Martin Drapeau; la photographie et la vidéo, par Michael Slobodian; les costumes, par Nicola Canta et Asalia Khadjé; et les lumières, par Pierre Lavoie.
Du 7 au 9 mai
À Tangente