Cent dessus dessous : Les dessous désopilants
Scène

Cent dessus dessous : Les dessous désopilants

Les pièces de théâtre d’été font souvent dans les comédies de situation légères qui donnent le ton à la saison chaude. Le Théâtre de l’Île a pris de l’avance en offrant, pour clore sa saison, une comédie de MARCIA KARSH.

Seule production communautaire de la saison au Théâtre de l’Île, Cent dessus dessous, de l’auteure qui avait donné À la recherche d’Elvis, est une pièce "rythmée et serrée", comme la décrit Kira Ehlers, la metteure en scène, qui est familière avec ce genre de comédie façon vaudeville. Pour cette farce débridée, traduite par Michel Forget, elle s’est entourée de sept comédiens, dont Roger Labelle, un vétéran ayant à son actif quelque 25 pièces professionnelles et communautaires. "C’est la première fois que je travaille avec un groupe qui n’a pas d’expérience en théâtre, confie Kira Ehlers. J’étais très heureuse que Roger soit là pour leur donner des petits détails pratiques auxquels je ne pensais pas. Ça a créé une sécurité chez les comédiens, il était comme une bouée de sauvetage pour eux."

L’action de la pièce se déroule dans une suite du Château Laurier (petit ajout de Kira) où deux femmes tentent de conclure une importante affaire en vendant leur gamme de lingerie fine pour plusieurs millions de dollars à un designer italien, Bruno Fifirelli (Roger Labelle). Les maris jaloux, qui les espionnent, s’imaginent alors que leurs femmes se livrent au commerce de la chair et provoquent une série de problèmes et de malentendus. "C’est une pièce très exigeante pour les comédiens, il y a beaucoup de texte, de déplacements, des petits détails à apprendre. J’ai fait beaucoup plus de coaching auprès de mes comédiens que dans mes pièces précédentes. Je voulais que ce soit réaliste, que les émotions soient vraies afin de ne pas tomber dans le burlesque."

La metteure en scène est d’avis que sa pièce aurait été tout autre si elle avait été une production professionnelle: "La spontanéité des comédiens fait toute la différence. Ils sont tellement ouverts à essayer plein de choses parce qu’ils ne connaissent pas ça, ils sont vierges! Les professionnels savent à quoi s’attendre, ils connaissent la démarche, ils ont des attentes… Au communautaire, c’est du monde de tous les jours. Des gens qui veulent tenter l’expérience. Ils vont avoir trouvé ça difficile, mais au moins ils auront essayé et auront ensuite une certaine admiration envers les gens du métier."

Roger Labelle était très heureux de son "petit rôle" coloré, mais combien important, qui n’apparaît qu’à la fin: "À mon avis, c’est plus difficile de faire rire que de faire pleurer au théâtre, dans le sens où il est plus facile de tomber dans l’exagération dans le rire que dans le drame. Dans la comédie, on s’imagine qu’il faut exagérer pour que le message passe, mais ce n’est pas nécessaire, ce n’est pas ce genre de rire que nous voulons engendrer. L’aspect humain est tellement humain au communautaire!" conclut-il.

Du mercredi au samedi à 20 h
Jusqu’au 19 juin
Au Théâtre de l’Île
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