Le 10e Festival international de danse Encore : De grands pas
Vaquant à leurs occupations respectives, les artisans de la danse ont rarement l’occasion de se rencontrer et d’échanger sur leur travail. Avec ses classes maîtres, ses compétitions et ses galas, le Festival international de danse Encore de Trois-Rivières devient ainsi un lieu privilégié pour eux. Un événement, jeune de 10 ans, qui rappelle l’universalité de l’art du mouvement.
Karine Gélinas
Tranquille dans son bureau qui surplombe la rue des Forges, Claire Mayer, directrice du Festival international de danse Encore (FIDE), s’affaire aux derniers préparatifs de son événement. Aucun stress n’est palpable, et ce, même s’il ne reste que quelques jours avant le début des festivités. En fait, l’esprit de la femme de tête plane peut-être déjà au-dessus de la scène de la Salle J.-A.-Thompson, où s’exprimeront plusieurs artistes professionnels venus du Canada, de l’Europe et des États-Unis.
La vidéo corporative du FIDE placée dans le magnétoscope, la passionnée lance un avertissement: "Au Festival, l’ambiance est très chaude. Les gens n’applaudissent pas, ils crient!" C’est grâce à cette réponse extraordinaire du public que le Festival gagne sans cesse en notoriété auprès des artistes des quatre coins du monde. Des propos confirmés par le premier danseur des Grands Ballets Canadiens, Shawn Hounsell, qui a participé à plusieurs reprises au rendez-vous. "Il y a de bons contacts et de bons échanges entre les danseurs professionnels. L’énergie est toujours très haute!" souligne-t-il avec un léger accent anglophone. Une agréable situation qui devrait se répéter lors de la prochaine édition.
Des étoiles
Soucieux de placer tous les styles de danse sur le même pied, le FIDE donne le coup d’envoi de sa programmation avec le Défi de l’excellence Mondor le 4 juin, une compétition professionnelle qui réunit quelques-uns des meilleurs danseurs canadiens des genres classique, jazz et moderne, dont Lynn Simonson et Janice Garret. Il poursuit ses activités avec le Gala Rossetti (5 juin) et le Gala Mondor (12 juin), deux spectacles durant lesquels une vingtaine d’artistes de renom brûleront les planches. La Soirée hommage Rossetti se révèle l’un des moments importants des 10 jours de performance. Cet événement est dédié à la prima ballerina canadienne et représentante du Royal Winnipeg Ballet à l’échelle internationale, Evelyn Hart. Shawn Hounsell a, par ailleurs, réalisé une courte chorégraphie pour l’événement. "Evelyn Hart est une muse. Elle est la danse, elle respire la danse, elle rêve la danse. C’est un honneur pour moi d’être là et de lui dire merci."
Dix bougies
Le Festival, qui célèbre son 10e anniversaire ce printemps, a beaucoup évolué depuis sa création. Mis sur pied à Drummondville afin de tirer les danseurs de "l’isolement", il a déménagé ses pénates à Trois-Rivières après trois ans d’existence. Une idée de maître qui lui a permis de prendre véritablement son envol. Dotée d’un centre-ville animé et d’une salle de spectacle magnifique, la capitale mauricienne avait le charme nécessaire pour attirer des masses. Et c’est ce qu’elle a fait! Car depuis le changement, le nombre de participants croît constamment (une moyenne d’augmentation de 58 % par année) et la durée du Festival a été prolongée à 10 jours en 2003.
Du 4 au 13 juin
À la Salle J.-A.-Thompson
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