Festival international de danse Encore / Myriam Allard : Accents flamencos
Scène

Festival international de danse Encore / Myriam Allard : Accents flamencos

Partageant son temps entre la France et l’Allemagne, la danseuse québécoise de flamenco MYRIAM ALLARD débarque pour la première fois au Festival international de danse Encore de Trois-Rivières. Elle présente une de ses chorégraphies au Gala  Mondor.

Myriam Allard n’a pas froid aux yeux. Craquant pour le flamenco, elle a quitté le Québec pour s’envoler vers l’Espagne. Seule dans cette aventure, elle a sillonné les rues de ce pays à la recherche d’un enseignant qui saurait lui apprendre les rudiments de cette danse traditionnelle. Le chaos. Passionnée de cet art, elle a finalement passé six ans sur cette terre de feu, explorant tantôt Séville, tantôt Madrid.

La jeune fille aux yeux de mer raconte que, pour recevoir une excellente formation en flamenco, elle n’avait d’autre choix que de s’exiler. "L’essence est là-bas", souligne-t-elle. D’un débit lent, elle explique que cette danse s’inspire beaucoup des gestes quotidiens et des mimiques des Espagnols. "C’est vraiment une manière de vivre!" Elle s’est donc imprégnée de l’énergie du milieu, a plongé dans les habitudes du territoire. Une façon de saisir l’inaccessible.

Grâce à sa détermination, la téméraire a été invitée à se produire aux États-Unis, en Allemagne, en France, en Espagne et même au Japon. Elle a aussi fait partie de la tournée Danse Encore en novembre dernier. Si sa vie prend actuellement un rythme parisien, elle songe cependant à revenir dans sa province d’origine. Une idée qui grandit petit à petit.

Le Festival
L’artiste a réalisé une chorégraphie spécialement pour le Gala Mondor (12 juin). Un travail qui lui a donné du fil à retordre: elle a passé trois semaines à concevoir son numéro. Elle explique cette difficulté par le fait qu’elle devra danser sur une musique préenregistrée, ce qui ne lui arrive jamais. Ainsi, tout doit être pensé à la seconde près, aucune place n’étant laissée à la spontanéité. La danse présentée est une segreiriya, un des premiers chants des miniers. Une création très personnelle. "Ce n’est pas joyeux, c’est un peu dramatique. Mais, j’étais très bien lorsque je l’ai fait. J’ai essayé de coller à la musique et au texte."

À sa première participation au Festival international de danse Encore, Myriam Allard sent une certaine pression à bien performer. "Il y a tellement de bons danseurs, il faut que j’assure. Mais, l’ambiance est assez cool!" conclut-elle, rayonnante.

Le 12 juin à 20 h
À Salle J.-A.-Thompson
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