James Hyndman : Drôles de drames
Le volet théâtre du Festival Juste pour rire démarre en trombe avec Variations sur un temps, un brillant méli-mélo qui réjouit au plus haut point le comédien JAMES HYNDMAN.
Jouée en 1996 au Théâtre de Quat’sous, la pièce Variations sur un temps de David Ives, mise en scène par Pierre Bernard, revient cette fois à la Maison Théâtre dans le cadre du Festival Juste pour rire. L’humour absurde et rythmé de l’auteur américain profitera d’une distribution québécoise impressionnante: Marc Labrèche, Éric Forget, Élise Guilbault, Anne Dorval, Marika Lhoumeau et James Hyndman. Pour l’occasion, le rigoureux metteur en scène s’est adjoint les services de Frédéric Blanchette (Cheech et Histoire ancienne, du même David Ives), qui maîtrise l’art des courtes pièces, et qui orchestrera le cinquième tableau ajouté à la mouture originale.
"David Ives a construit un univers surréaliste à l’humour très new-yorkais, rapporte James Hyndman. Quand je l’ai lu, je me suis dit: "Voilà un spectacle d’été parfait, très drôle et intelligent à la fois." Les courtes pièces racontent, entre autres, une histoire autour du mini-golf, avec en filigrane des échanges de couples; une où l’on visite Philadelphie, capitale du cheese cake; et une autre où se rencontrent, en pleine boulangerie, Philip Glass, Ionesco et Woody Allen. "À part Feydeau, qui d’ailleurs me parle plus ou moins, je n’ai pas vraiment fait de l’humour sur les planches, précise l’acteur. Bien sûr, il y a l’humour de la série télévisée Rumeurs, mais cela ne demande pas le même type de jeu. Variations exige un jeu plus poussé, différent aussi de ce que la caméra appelle, et je me rends compte que je suis assez à l’aise avec le genre, que j’aime bien ça."
Hyndman, qui a tout de suite reconnu les qualités du texte, avoue que les gens qui composent l’équipe formaient un incitatif déterminant dans l’acceptation du rôle (d’ailleurs, Luc Picard défendait brillamment cette place dans la précédente production). "Il y a bien sûr Pierre Bernard et Élise Guilbault, avec lesquels j’avais déjà adoré travailler, mais il y avait aussi les rencontres à faire qui vont m’enrichir. Ces comédiens et comédiennes que je connais moins, dont Marc Labrèche, qui possède un talent à part, une intelligence exceptionnelle."
Le comédien, qui détient une maîtrise en sciences politiques et qui a débuté un doctorat dans la même branche, possède un parcours d’acteur sans faille. "Quand je suis revenu de Paris où j’ai fait mes études, j’avais 26 ans et aucune formation québécoise en jeu. J’ai eu la chance de décrocher un rôle important dans Le retour de Pinter (rôle pour lequel il fût finaliste au prix de la Critique comme révélation de l’année en 1988) et plusieurs propositions sont arrivées. Confronté aux choix, je me suis dit que je n’avais pas galéré toutes ces années pour me mettre à faire des trucs qui ne m’intéressent pas, simplement pour travailler. Je ne suis pas un puriste, mais dans la vie comme dans le métier, j’ai le non beaucoup plus facile que le oui. Je me suis peut-être privé de certaines rencontres importantes en m’isolant ainsi, mais ça donne aussi le parcours que j’ai."
Pas de doute, la pièce est une belle occasion de rire, mais de rire bien, en compagnie d’une équipe de choix.
Du 22 juin au 10 juillet
À la Maison Théâtre
Du 13 au 17 juillet
Au Monument-National
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