Voyage au bout du monde : Au fil de l'eau
Scène

Voyage au bout du monde : Au fil de l’eau

Besoin de motivation pour faire du sport? L’Auberge Le Baluchon revient pour une deuxième saison avec son activité de théâtre en rivière. Intitulée Voyage au bout du monde, celle-ci s’articule autour de Ti-Jean, qui est entraîné dans une nouvelle aventure. Les visiteurs sont alors invités à prendre les rames d’un rabaska et à pagayer sur la rivière du  Loup.

Une créature étrange rôde à Saint-Paulin. La rumeur veut que ce soit la bête à sept têtes. Héros légendaire, Ti-Jean est ainsi tiré de sa douce retraite par la Messagère pour qu’il parte à la recherche du mystérieux animal. En compagnie d’une centaine de spectateurs, il accepte le défi et saute dans un rabaska. Un voyage de deux heures et demie à travers l’histoire et les mythes de la Mauricie.

Le concept, présenté pour la première fois l’été dernier, a quelque peu changé. "J’ai réécrit plus de la moitié des scènes, soutient l’auteure Michèle Dion. Mais, c’est toujours la même trame narrative." Des scènes ont été supprimées, d’autres ajoutées, de nouveaux personnages ont fait leur apparition. Des moments théâtraux rédigés à partir de la même matière initiale: des faits ou des personnages historiques propres à la région. "Je suis allée puiser des choses de ma recherche que je n’étais pas capable d’intégrer l’an dernier." Junior, le fils du propriétaire du magasin général, le curé d’Hunterstown, Tonio l’homme fort… "La première année, la tâche était tellement énorme! On y avait donc été plus large. Les étudiants avaient participé à la rédaction. Là, j’avais besoin de me réapproprier le propos." De fait, lors de la première saison, tout était à créer. Pierre Legris, metteur en scène, se souvient avoir participé à l’ébranchage une semaine avant le grand jour, sans quoi le spectacle en plein air n’aurait pu avoir lieu comme prévu.

L’arrivée de nouveaux textes a nécessairement demandé de revoir la mise en scène. Un important travail a donc été réalisé en ce qui concerne le rythme et le déroulement des représentations, qui se tiennent désormais deux fois par jour, soit en après-midi et au coucher du soleil. "On a resserré les scènes et le spectacle. Ce dernier est passé de trois heures et demie à deux heures ou deux heures et demie", affirme Legris, qui a minimisé les déplacements. Par ailleurs, la finale, où Ti-Jean se mesure à la bête à sept têtes, a été totalement modifiée. Le monstre, fabriqué par Émilie Adam, une finissante du programme d’arts plastiques du cégep, a changé d’allure.

Cette vague de modifications a commencé lorsque Michèle Dion a adapté la pièce de théâtre pour la scène. L’hiver dernier, ses étudiants et elle ont participé à un Festival de théâtre universitaire à Besançon en France. Une révélation, car ils ont littéralement conquis le public avec leurs références au folklore québécois. "En Europe, j’ai réalisé à quel point ce spectacle est à nous!" s’exclame-t-elle.

Imaginé par le Cégep de Trois-Rivières et par l’organisme Trois siècles d’aventure et de culture, le concept de théâtre en rivière permet à de jeunes comédiens d’acquérir une expérience professionnelle. Et cette saison, toute une symbiose règne au sein du casting, laisse entendre Pierre Legris.

Jusqu’au 21 août (du mardi au samedi)
À l’Auberge Le Baluchon
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