Sans pépins
Encore une fois cette année, c’est au Théâtre du Nouvel-Ontario que revient l’honneur de lancer la nouvelle saison de La Licorne. Créé à Sudbury en 2000, Du pépin à la fissure procède à une redoutable théâtralisation de la poésie de Patrice Desbiens, chantre par excellence de l’Ontario francophone. Reposant sur la remarquable performance de l’acteur d’origine belge Alain Doom, le spectacle dirigé par André Perrier a notamment reçu le Masque de la production franco-canadienne en 2001. Juxtaposant des univers contrastés, la représentation fait avant tout goûter à une langue absolument unique. Plongée dans l’enfance, la première partie s’ancre avec beaucoup de sensibilité dans les réminiscences dont est truffé le recueil Un pépin de pomme sur un poêle à bois. S’appuyant sur La Fissure de la fiction, la seconde portion offre une atmosphère autrement plus délirante, alors que les difficultés du poète à adopter la prose romanesque ébranlent son équilibre physique et mental. À la fois réjouissante et angoissante, cette rencontre féconde entre le théâtre et la poésie est présentée à La Licorne jusqu’au 26 août. Info: (514) 523-2246.
Hamlete
La Société Supérieure de Théâtre Dehors de Montréal présente Hamlete, princesse de Danemarquia, une création de Benoît Desjardins. Diplômé de la cuvée 2003 du programme d’interprétation de l’École nationale, Desjardins prétend s’être librement inspiré du chef-d’œuvre de Shakespeare afin de témoigner "que l’Histoire se répète, que l’amour est notre plus grande vertu, que la soif de pouvoir et de vengeance continue de battre les records et que les histoires s’inspirent de la réalité des hommes", rien de moins! Onze jeunes acteurs vont défendre ce théâtre "pauvre" dans la cour du sculpteur Armand Vaillancourt. Au 4211, rue de l’Esplanade, jusqu’au 28 août. Info: (514) 526-7570.
Jeu 111
Intitulé "La tentation autobiographique", le dossier de la plus récente édition de Jeu analyse le travail de créateurs "plaçant l’intime et les souvenirs au cœur de la représentation". Des points de vue sur l’œuvre de Sylvia Plath, Dominick Parenteau-Lebeuf, Claude Gauvreau et Wajdi Mouawad y côtoient les propos de Marcel Pomerlo, Evelyne de la Chenelière, Marie Brassard et Nathalie Derome.