À surveiller: Julie Châteauvert et Chantale Lamirande : À surveiller – danse
Scène

À surveiller: Julie Châteauvert et Chantale Lamirande : À surveiller – danse

Julie Châteauvert
Artiste underground œuvrant dans le milieu de la danse et chercheuse en arts, Julie Châteauvert poursuit présentement un doctorat en Études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal. Son dada: créer des trucs auxquels personne n’a encore pensé… Comme les "objets gestuels" qu’elle déposera discrètement dans l’espace lors de l’entracte d’un spectacle qui aura lieu dans l’enceinte de l’Agora de la danse, du 21 au 24 octobre 2004.

C’est après avoir étudié et travaillé en orthophonie qu’elle décide de bifurquer vers un mémoire-création en danse qui l’amènera à développer une poétique autour de la Langue des signes québécoise (LSQ). En plus de Littérature étrangère, qui sera présenté en octobre, elle prépare un recueil de poésie en mouvement dont chaque poème est dérivé d’une configuration manuelle (c’est-à-dire une forme de la main à la base des signes en LSQ).

Son travail sur le langage signé l’a amenée à travailler tout récemment avec la vidéaste Josiane Lapointe (Poste restante) et la chorégraphe Hélène Blackburn (Courage mon amour). Julie Châteauvert possède ce mélange de passion, d’originalité, de curiosité intellectuelle et d’anti-conformisme qui la rend différente des autres artistes en danse et, donc, utile dans ce milieu de création. Elle est d’ailleurs de celles et ceux qui pourraient y apporter un souffle nouveau au cours des prochaines années.

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Chantale Lamirande
Chorégraphe et interprète, Chantal Lamirande est originaire du Saguenay. En 1991, après avoir terminé son baccalauréat en danse, elle part enseigner en région, participe à plusieurs spectacles "jeune public" à travers le Québec et entreprend une collaboration avec le chorégraphe-infographiste Marc Boucher, avant de revenir à Montréal, en 1999, afin d’entreprendre une maîtrise en danse. Dans le cadre de son projet de mémoire-création, elle interprétera le travail de Lin Snelling. Cette collaboration lui permettra d’approfondir le lien entre voix et mouvement en improvisation. Une exploration qu’elle poursuivra jusque dans son avant-dernière création Sens (…), présentée en mars 2003 à Tangente. Pour sa prochaine œuvre DE-LIGHT, DE DANSE, qu’elle nous offrira en novembre 2004, elle ira encore plus loin en proposant une recherche intelligente et solide sur le rapport entre éclairages, voix et mouvement.

La présence sur scène de cette jeune artiste démontre un type de corporéité richement travaillée. Cela donne accès, comme on a pu le constater avec Sens (…), à des moments de fragilité où l’interprète ouvre son paysage intérieur pour nous offrir tous les délices sonores et visuels propres à l’effort humain. Sa grande qualité d’improvisatrice, alliée à une maîtrise technique impeccable et à une réflexion intelligente et sensible sur le mouvement, fait d’elle une figure à surveiller au cours des prochaines années.