Rentrée danse : Le grand saut
Scène

Rentrée danse : Le grand saut

Avec Wim Vandekeybus, Roger Sinha et autres chorégraphes d’envergure, l’automne s’annonce alléchant sur la planète danse.

DANSE DANSE
On peut aller jusqu’à prédire que la 7e édition de la série Danse Danse volera la vedette en présentant, pour une deuxième fois en quatre ans, l’œuvre percutante de la compagnie Ultima Vez, dont Wim Vandekeybus est le fondateur et directeur artistique. Si vous n’avez qu’un seul spectacle à voir cet automne, c’est sans contredit Blush, de ce chorégraphe, photographe, acteur et cinéaste flamand, qui sera présenté au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts les 5 et 6 novembre seulement. Une réalisation multidisciplinaire alliant à l’énergie fougueuse des dix interprètes-collaborateurs du Royal Flemish Theatre/de bottelarij les images vidéo de Vandekeybus, la musique originale de David Eugene Edwards et la poésie de Peter Verhelst.

Danse Danse restera fidèle à son mandat en vous offrant à voir plusieurs compagnies exprimant la richesse de la diversité culturelle propre aux mégalopoles, telles la Stephen Petronio Company de New York, qui présentera du 30 septembre au 2 octobre, au Théâtre Maisonneuve, trois pièces tirées de son répertoire; la compagnie montréalaise Sinha Danse, aux influences exotiques, qui investira le Studio de l’Agora de la danse, du 13 au 16 et du 20 au 23 octobre, pour nous faire goûter aux sinuosités d’Abricot Trees Exist; et la compagnie Cloud Gate Dance Theatre of Taiwan, dont la présence exceptionnelle, les 26 et 27 novembre à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, nous permettra d’apprécier, à travers la pièce Moon Water, une sélection de suites pour violoncelle seul de J.-S. Bach mise en mouvement par le chorégraphe Lin Hwai-min.

LES GRANDS BALLETS CANADIENS DE MONTRÉAL
Outre la co-présentation, avec Danse Danse, du spectacle de la compagnie Cloud Gate Dance Theatre of Taiwan, les GBCM sont fiers d’entamer leur saison automnale (du 14 au 16 et les 22 et 23 octobre) avec la présentation d’une version revisitée par le chorégraphe français Jean-Christophe Maillot (également directeur artistique des Ballets de Monte-Carlo) du drame shakespearien en trois actes Roméo et Juliette. Ce ballet sur pointes, s’il est encore dansé sur la musique de Prokofiev, n’aura toutefois plus comme argument central l’affrontement sociopolitique entre les deux familles ennemies des amants, mais tournera plutôt autour d’aspects émotifs plus actuels, comme, entre autres, la fragilité et la vulnérabilité vécues à l’adolescence… Ce grand classique réactualisé, mettant de l’avant les talents d’acteurs et de danseurs des interprètes, s’ajoute donc à la liste de ballets contemporains qui ont permis depuis un certain temps aux GBCM d’élargir leurs horizons et d’atteindre, par le fait même, un plus vaste public.

L’AGORA DE LA DANSE
En plus de co-diffuser le spectacle du chorégraphe Roger Sinha (voir Danse Danse) et la création chorégraphique Quarantaine (voir Danse-Cité; du 8 au 11 et du 15 au 18 septembre), dirigée par la compositrice et musicienne Charmaine Leblanc et l’artiste en arts visuels Alain Cadieux, le Studio vous donnera l’occasion de voir les reprises des œuvres de Dave St-Pierre (La Pornographie des âmes; du 23 au 25 septembre et du 29 septembre au 2 octobre ), de Jocelyne Montpetit (Dans le silence des bambous; du 27 au 30 octobre) et de Danièle Desnoyers (Duos pour corps et instruments; du 16 au 20 novembre).

DANSE-CITÉ
Pour entamer sa nouvelle programmation Territoires occupés, Danse-Cité nous propose une rencontre entre danse, musique, voix et arts visuels. C’est dans le cadre de Traces hors sentiers que l’on pourra apprécier la pièce Quarantaine (voir Agora de la danse), mettant en scène les mouvements et la voix des interprètes Anne Bruce Falconer, Jane Mappin, Mathilde Monnard et Carol Prieur sur des partitions de la compositrice Charmaine Leblanc et dans un décor vivant créé par le scénographe-vidéaste Alain Cadieux. Suivra ensuite la création Aeternam, d’Emmanuel Jouthe, présentée à Espace libre du 6 au 9 et du 13 au 16 octobre. Il s’agit ici de la deuxième partie du diptyque Dimanche XXIe, une recherche chorégraphique qui met en relation l’être avec son espace-temps.

TANGENTE
À surveiller du côté de la programmation toujours très chargée de Tangente: Trivium Express, de Julie Beaulieu (16 au 18 septembre), The Falling, interprété par Claude Godin (23 au 26 septembre), la nouvelle création du collectif de breakers féminines Solid State (7 au 10 octobre), les "objets gestuels" de Julie Châteauvert, déposés dans l’espace (du 21 au 24 octobre, pendant l’entracte) et DE-LIGHT, DE DANSE, de la chorégraphe-interprète Chantale Lamirande et de l’artiste éclairagiste Mael Iger (18 au 21 novembre).

FESTIVAL MONTRÉALAIS DE LA DANSE
Un petit rappel pour vous informer que la période d’inscription à la 22e édition du Festival montréalais de la danse s’étalera du 15 septembre au 22 novembre. Cet événement, qui aura lieu les 12 et 13 mars 2005 (période d’auditions: du 28 au 30 janvier 2005), s’adresse uniquement aux danseurs amateurs. Voilà donc une occasion privilégiée de permettre à une certaine relève en danse de présenter un spectacle dans un cadre professionnel. Notez que tous les styles de danse sont admissibles, et ce, qu’il s’agisse de groupes de loisirs, scolaires, parascolaires ou folkloriques… Pour info: www.ville.montreal.qc.ca/festivitesculturelles ou (514) 872-4242.

MOUVEMENTS FOCALISÉS
La Galerie [sas], située à l’espace 416 de l’édifice Belgo (372, rue Sainte-Catherine Ouest), a mis sur pied un événement-hommage à la danse contemporaine montréalaise. Il s’agit de Mouvements focalisés: une exposition photographique mettant en lumière le talent de dix artistes en danse, tels Édouard Lock, Louise Lecavalier, Daniel Léveillé et Jean-Pierre Perreault. Ces "odes au mouvement" seront exposées à partir du 2 septembre prochain. Une belle occasion de jeter un regard différent sur ce que peut être la danse…