Rain : Le Cirque Éloize au bout du fil
Scène

Rain : Le Cirque Éloize au bout du fil

"On était une petite troupe d’étudiants de l’École nationale de cirque. On avait monté un spectacle pour s’amuser, raconte au bout du fil Jeannot Painchaud, cofondateur du Cirque Éloize, en route pour l’aéroport. "On voulait aller jouer par chez nous, aux Îles-de-la-Madeleine. Ensuite on a monté un autre spectacle qu’on a présenté à Montréal." "Comme on a vu que ça fonctionnait, poursuit le directeur artistique, on a voulu fonder une véritable troupe pour avoir la liberté de faire nos propres choix artistiques. Au début, on avait peu de moyens, alors on a pensé créer un spectacle pour jouer sur une scène, en salle, plutôt que sous un chapiteau. C’est devenu une de nos caractéristiques. Le Cirque Éloize est la première troupe en Amérique du Nord à avoir cette particularité", poursuit Jeannot Painchaud. En 11 ans d’existence, le Cirque Éloize a conquis plus de 20 pays, 200 villes et deux millions de spectateurs sur les cinq continents. Son quatrième spectacle, RainComme une pluie dans tes yeux, tourne depuis un an en Europe et au Québec. En octobre, la production repartira vers le Royaume-Uni et les États-Unis et restera même un mois à New York.

Son créateur, Daniele Finzi Pasca, clown, metteur en scène, chorégraphe et auteur italien, avait aussi créé le spectacle précédent, Nomade, qui tourne encore en Europe, en parallèle avec Rain. "Je l’ai approché parce que j’aimais son univers. Il nous a fait grandir davantage, c’est certain", confie M. Painchaud.

On raconte que Rain est à l’image des autres productions du Cirque, remplies d’humanité, d’émotion. "On fait des spectacles très théâtraux, très poétiques. On aime la proximité avec les spectateurs, on les regarde dans les yeux. On ne veut pas seulement impressionner, on veut surtout toucher", conclut le cofondateur.