Les Grands Ballets Canadiens : S’envoyer en l’air
Les Grands Ballets Canadiens de Montréal débarquent sur la scène du Centre culturel de l’Université, le temps de nous présenter Minus One, du chorégraphe israélien Ohad Naharin.
La demi-soliste Isabelle Paquette – qui fait partie de la distribution depuis que l’œuvre est inscrite au répertoire de la compagnie, en 2002 – a bien voulu partager son expérience avec nous.
Bien qu’elle n’ait que 22 ans, la jeune danseuse a déjà un long passé en danse. Elle est entrée à l’âge de 11 ans à l’École supérieure de danse du Québec avant de danser trois ans pour le Jeune Ballet du Québec et d’être admise aux GBCM, en 2001. En d’autres mots, elle a déjà consacré la moitié de sa vie à l’étude et à la pratique du ballet! Sans compter les petites années de son enfance à l’école de danse du quartier… Du ballet, elle en mange au déjeuner, au dîner et au souper. Et selon ses dires, ils sont tous comme ça dans la compagnie. C’est d’ailleurs cette passion d’exprimer la vie par le mouvement qui nous sera traduite à travers Minus One. Une pièce qui se présente sous la forme de sept extraits chorégraphiques remaniés – tirés de ballets intégraux conçus par Ohad Naharin – savamment reliés les uns aux autres par une trame "résolument humaine".
"Un des éléments les plus importants dans cette pièce, c’est la musique, confie Isabelle Paquette. Elle est totalement hétéroclite. Mais son lien avec la danse est très révélateur. Ohad Naharin a un don pour choisir des musiques qui vont interpeller directement le public." En effet, on aura autant droit, par exemple, à l’air enjoué d’un mambo qu’au ton solennel de la musique d’Arvo Pärt. "On se balade de l’humour à la tristesse", rajoute la danseuse.
C’est justement un côté humain largement mis de l’avant sur scène, à travers la danse, qui semble être la marque de commerce du chorégraphe. "Ohad possède une grande joie de vivre, un humour agréable et un solide instinct dont il nous fait part lorsqu’il travaille avec nous. Il sait transmettre les éléments essentiels qui feront la différence sur scène. Je crois que la première chose qu’il a voulu que nous communiquions au public, dans ce spectacle, c’est notre plaisir de danser."
Il semble avoir réussi à relever ce défi, car le côté interactif de cette œuvre singulière fait en sorte que le spectateur dépasse la perception première qu’il a du ballet – et de son décorum – pour entrer au cœur de ce qu’est, d’abord, la danse: un moment de célébration et de partage.
Le 27 octobre à 20 h
À la Salle Maurice-O’Bready
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