Mike Ward : L’enfant terrible
Arrogant, cynique, sarcastique… Mike Ward est un spécialiste des blagues qui frappent "sous la ceinture".
Mike Ward
fait de l’humour un peu comme un musicien fait du hard-rock: il est agressif, intransigeant, tient des propos tranchants et ne veut pas se fondre dans le moule. "Mon rêve quand j’étais petit, c’était de devenir chanteur rock. C’est peut-être de là que ça me vient." Il s’est dirigé très vite vers l’humour "heavy", ce qui lui a valu une lente progression dans le métier. "J’ai pas de formule dans ce que je fais, j’ai pas été construit sur mesure. En humour, les gérants guident souvent les carrières de leurs protégés pour qu’ils contentent les petites madames du Échos Vedettes. J’aurais eu une plus belle carrière si j’avais fait ça. Je crois que d’avoir toujours fait à ma tête a fait en sorte que le monde me voue un certain respect", lance-t-il avec aplomb malgré une certaine gêne.
Définitivement, l’humour trash de Mike Ward, on aime ou on n’aime pas, puisqu’il ne manque pas d’égratigner les handicapés, les "petites grosses", les gais et autres groupes stéréotypés. Ainsi, le bouffon machiste ne se donne pas de limites, testant ses monologues à même le public. "Il y a une phrase que j’ai souvent entendu les humoristes dire qui me tapait sur les nerfs, comme quoi "il y a des sujets qui ne se prêtent pas à l’humour". Pas pour moi. Un humoriste qui se censure finit par n’avoir aucune saveur. Avant c’était vraiment les sujets choquants qui m’attiraient, maintenant ce sont ceux qui sont durs à traiter."
C’est un peu dans cette perspective que Ward fait un numéro sur sa mère décédée d’un cancer dans un hommage à celle qui, sur son lit de mort, a réussi à le faire rire: "La fin du monologue n’est pas drôle et c’est voulu." Deux tableaux de son spectacle laissent place à l’improvisation, soit celui des coups de téléphone et un volet où il invite l’assistance à lui poser n’importe quelle question. Aussi, une machine à voyager dans le temps lui fera s’approprier les chansons d’Elvis, flirter avec Marilyn Monroe et tuer Hitler alors qu’il est petit. Tous les textes du spectacle ont été écrits par Mike Ward sous l’œil vigilant de Mario Perizzolo.
Le 2 novembre
À la Salle Albert-Rousseau
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