"J’ai 50 ans, c’est sûr que c’est un show qui parle de ma génération. De toute façon, les humoristes en général parlent de leur génération et, dans mon cas, c’est la cinquantaine, souligne François Léveillée. Depuis l’émancipation de la femme, je trouve que les hommes n’ont pas parlé beaucoup de leurs sentiments. Et ça, ça a été ma prémisse de base pour écrire ce spectacle-là."
Léveillée, l’homme à tout faire, c’est un stand up sur l’homme nouveau, sur le père de famille, le conjoint et le mâle qui parle de ses sentiments. "Je vis avec trois femmes à la maison, je me suis dit que ça pourrait être intéressant de parler de l’homme… un peu nouveau, parce que nous sommes plus près de nos sentiments que nos parents l’ont été. Donc, je veux exprimer les sentiments d’un père face à ses enfants. L’autre aspect du spectacle, c’est que ça fait 30 ans que je vis avec la même femme et, donc, je voulais parler de la relation de couple", explique l’humoriste.
LA CONDITION MASCULINE
"C’est important d’en parler. Il y a bien des discours qui disent que nous sommes rendus moumounes, que nous ne sommes plus capables de s’affirmer dans le couple. Eh bien moi, je ne le vois pas comme ça", remarque l’observateur de la société québécoise en notant que ça ressemble plus à un travail d’équipe.
Sur scène, Bob Cashflow sera présent pour critiquer le système de santé. Tandis que son acolyte, le directeur d’école, ira de ses mots sur l’éducation au Québec. "Tout le reste du spectacle, c’est du stand up et je fais quelques ballades pour hommes", ajoute-t-il.
Après avoir commis en 2002 un premier recueil de nouvelles, Le Village de valeurs perdues, il ne cache pas avoir sur la table plusieurs projets, dont une autre idée de livre, qui traitera du rôle du père, en plus d’une télésérie, d’un film, d’un disque et sûrement d’un autre spectacle d’humour. D’ici là, Léveillée, l’homme à tout faire s’en va sur sa 135e représentation des 250 au programme.