Les Zapartistes : Élever la voix
Les Zapartistes ont le feu aux fesses. Après avoir ravi leur public avec leur formule cabaret, dans laquelle se succèdent des sketchs décapants, ils en remettent maintenant avec une formule tout en chansons.
Depuis le Cabaret des médias jusqu’aux Zapartistes contre l’Empire, le sextuor d’humoristes irrévérencieux a désormais une solide réputation. Très demandés par tout ce qui s’implique socialement, des regroupements politiques jusqu’aux groupes de défense de l’environnement, les six comparses doivent sélectionner leurs apparitions, ne pouvant pas être de tous les combats. "Mais on trouve ça important de participer à ce genre de rassemblements", admet François Parenteau, à peine sorti du lit en plein lundi matin. "Y’a des chanteurs qui vont faire des prestations pour maintenir le moral des soldats, nous, on le fait pour maintenir le moral des manifestants!" Pour ne pas laisser s’éteindre le feu, peut-être. Car depuis qu’ils existent, les Zapartistes ne se sont jamais gênés pour dire les vraies choses et pour dénoncer, par l’humour, ce qui doit être dénoncé, ce qui peut, en effet, ravigoter quelques revendicateurs démotivés.
Avec la formule En chansons, les Zapartistes proposent deux heures des meilleurs succès des chansons présentées dans chacun de leurs précédents spectacles. Mais depuis la première représentation de cette formule, à Tadoussac cet été, le spectacle a beaucoup évolué: "On a écrit de nouvelles chansons pour l’occasion. Y’a plus de stock que cet été", remarque le Zapartiste. Si la majorité des chansons est constituée de succès connus et recuisinés à la sauce Zapartistes, comme Le Pouding soporifique (Le Pouding à l’arsenic) ou encore B.S. (Belle), chantée ici par Jean Charest et la chorale du Conseil du patronat, quelques chansons sont entièrement made by Zapartistes. "C’est intéressant d’écrire nos propres chansons, mais changer les paroles de chansons connues nous permet de jouer sur plus d’un niveau, parce que les gens font aussi le lien avec les vraies paroles", explique François Parenteau.
Que ce soit en chansons ou composés de saynètes, les spectacles des Zapartistes s’ouvrent toujours par le blitz de brèves. Les brèves sont de petites nouvelles, branchées sur l’actualité, qui défilent à la manière d’un téléjournal. Les brèves ont l’avantage de pouvoir s’écrire rapidement, d’être interchangeables et de pouvoir être modifiées à la dernière minute. C’est pourquoi les Zapartistes sont toujours à la page. "En effet, on commence tous nos spectacles par des brèves, opine François Parenteau. C’est notre jogging!" Un aperçu de ce qu’on pourra entendre ce vendredi? "Il y aura une chanson sur l’Afghanistan, une sur l’Irak, une sur George Bush et son rapport au terrorisme, une sur le grenouillage au PQ. On a plusieurs sujets!" Sur scène, on verra les quatre hommes du collectif, accompagnés de leur musicien Gaétan Troutet. Avertissement: "C’est pas mal rock’n’roll à la fin!"
Le 26 novembre
À la Salle Pierrette-Gaudreault
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