Rentrée danse 2005 : Scènes d’hiver
La rentrée 2005 affiche une programmation fort alléchante: Marie Chouinard, Estelle Clareton, Benoît Lachambre, The Holy Body Tattoo… Des noms qui en disent long.
LES GRANDS BALLETS CANADIENS DE MONTRÉAL
Après nous avoir présenté la délicieuse pièce Moon Water du Cloud Gate Dance Theatre de Taiwan en novembre dernier, les GBCM continuent de nous offrir des œuvres d’une valeur incontestable. Tout d’abord, en mars, on y accueillera Didy Veldman et Stijn Celis, deux chorégraphes formés par Gradimir Pankov – actuel directeur artistique des Grands Ballets – alors que celui-ci occupait la même fonction au Ballet du Grand Théâtre de Genève. Veldman, qui a su se faire remarquer en 2000 en revisitant la pièce Carmen avec la compagnie, sera de retour avec une nouvelle création en un acte inspirée du monde littéraire. Partageant la soirée avec elle, Celis nous offrira (en reprise) sa version contemporaine de Noces.
Début avril, nous serons les hôtes du Ballet Eifman de Saint-Pétersbourg, en Russie. Cette troupe, qui vient pour la première fois à Montréal, dansera sa Giselle rouge. Une pièce aux influences tant classiques que contemporaines. Début mai, ce sera au tour du célèbre Het National Ballet de Hollande de nous rendre visite pour nous offrir une soirée en trois parties: Carmen, en un acte, de Ted Brandsen; Four Schumann Pieces, de Hans van Manen; et Light and Shadow de Krzysztof Pastor. Puis, fin mai-début juin, on pourra revoir le travail du chorégraphe Ohad Naharin lors d’une programmation spéciale lui étant totalement dédiée. Notez bien: durant toute la saison 2004-2005, les étudiants peuvent profiter des VENDREDIS ÉTUDIANTS et acheter des places de choix dans la section B pour 25 $ seulement.
DANSE DANSE
La 7e édition de cette série annuelle se poursuit, fin mars-début avril, avec une soirée offrant à voir deux œuvres de Marie Chouinard: Les 24 Préludes de Chopin, dont la partition musicale sera interprétée par un pianiste sur scène, et Chorale, qui nous avait enchantés lors de sa présentation dans le cadre du dernier FIND. Fin avril, la Torontoise Sarah Chase fera une halte à l’Agora de la danse pour nous faire voir et entendre sa toute nouvelle création, Bird. Et en mai, le chorégraphe d’origine italienne Emio Greco, dont la compagnie de danse est établie à Amsterdam, débarquera au Théâtre Maisonneuve avec Rimasto Orfano.
DANSE CITÉ
C’est à la fin janvier que nous aurons enfin le plaisir de revoir le travail de l’extraordinaire Benoît Lachambre sur une de nos scènes montréalaises, car il fera partie du projet Social Studies / Sciences sociales, dont il sera l’un des chorégraphes invités. Une création qui propose un questionnement autour de la dimension géographique et sociale de l’écriture chorégraphique. Suivra un peu plus tard, en avril, le projet Appartement témoin qui, cette fois-ci, nous permettra de regarder l’œuvre chorégraphique sous un angle anthropologique. Voyant cela, nous ne pouvons que féliciter l’initiative de Danse Cité de favoriser l’aspect réflexif des créations en danse.
AGORA DE LA DANSE
En plus de co-présenter Social Studies et Bird, cités précédemment, le Studio de l’Agora diffusera le travail des chorégraphes Pierre-Paul Savoie en février et Estelle Clareton en mars, ainsi que celui d’Isabelle Van Grimde et du tandem André Gingras / Dylan Newcomb en mai.
TANGENTE
Ce lieu de diffusion, pourvu d’une programmation toujours très chargée, nous présente une fois de plus un grand nombre d’artistes d’ici, tout en nous faisant découvrir plusieurs artistes d’ailleurs. Parmi ceux-ci, nous pourrons voir entre autres les Catherine Tardif, Marc Boivin, Pablo Diconca, Chanti Wadge, Stephane Gladyszewski, Audrey Lehouiller, Karine Denault et j’en passe…
USINE C
Trois productions en danse cette saison à l’Usine. En mars, la compagnie Leni-Basso (Japon) avec Finks, du chorégraphe Akiko Kitamura, et The Holy Body Tattoo (Vancouver) – qui revient à Montréal après cinq ans d’absence – avec sa toute dernière création Monumental. Puis en avril, Pigeons International nous présente la pièce de danse-théâtre Cinq heures du matin créée par Paula de Vasconcelos.
INFO…
Jusqu’au 13 janvier, la Maison de la culture Frontenac (2550, rue Ontario Est) présente, en collaboration avec l’Usine C, la 2e édition de Vitrine sur la danse contemporaine japonaise – Dance in Japan. Au programme, les créations de quatre compagnies nippones. L’entrée est libre. Il est possible de se procurer des laissez-passer à l’Usine C et à la Maison de la culture Frontenac.
À SURVEILLER
ESTELLE CLARETON ET LES RELATIONS HOMME(S)-FEMME
Pour cette saison, je ne dirigerai pas votre regard vers le travail d’un artiste montant, mais vers celui d’une chorégraphe qui a déjà fait ses armes tant comme interprète que comme créatrice en danse contemporaine. Il s’agit de Messieurs, dame, le deuxième volet de l’intéressante trilogie d’Estelle Clareton sur les relations homme(s)-femme. Une distribution solide, comprenant entre autres Sylvain Lafortune, David Rancourt, Dave St-Pierre et Anne Plamondon, nous donne déjà l’eau à la bouche… Aussi, les deux premières versions du volet initial, Monsieur, n’ont pu que nous rassurer sur la qualité artistique d’une telle entreprise. Clareton s’attaque de manière intelligente et remarquable à un sujet qui n’est résolument pas simple. Au Studio de l’Agora, du 8 au 12 mars.