Rentrée danse : Pistes de danse

C’est la jeune chorégraphe de Québec Karine Ledoyen qui inaugure l’année 2005 avec son duo amoureux Julio et Romette, interprété par Arielle Warnke St-Pierre et Stéphane Deligny du 26 au 29 janvier. En matinée, les 27 et 28, la chorégraphe Hélène Blackburn convie les enfants à un Barbe-Bleue de son cru à la Salle Dina-Bélanger.

Le 14 février, dans le cadre des Lundis de la danse à la Bordée, le chorégraphe Daniel Bélanger se laissera inspirer par le décor de la pièce L’Aigle à deux têtes conçu par Christian Fontaine. Ensuite, les 25 et 26 février, les soirées CorresponDanse donnent carte blanche à Marie Gaston d’Ottawa, à Lily Lapierre de Montréal ainsi qu’à des danseurs d’ici, dont Benoît Lachapelle et Catharsis.

Pour notre plus grand bonheur, le Grand Théâtre de Québec demeure fidèle à son habitude de nous présenter chacune des œuvres de la compagnie montréalaise O Vertigo. Le 15 mars, nous pourrons donc déguster le dernier Ginette Laurin. Créé l’an dernier, Passare explore la trace de l’humain dans l’espace et le temps. Puis, le 18 mars à la Salle Multi, les adolescents pourront voir ou revoir F.U.L.L. d’Harold Rhéaume, qui en est à sa troisième année d’existence. Quant aux plus jeunes enfants, Comme les cinq doigts de la main leur propose d’explorer leurs cinq sens, deux jours plus tard à l’Auditorium Joseph-Lavergne.

Le 12 avril, le Grand Théâtre reçoit de la visite rare, en l’occurrence le Ballet Eifman de Saint-Pétersbourg, qui se déplace pour un spectacle à grand déploiement intitulé La Giselle rouge (voir encadré). Plus modestement, Soie de Marie-Josée Poulin prendra ensuite l’affiche au Studio d’essai de Méduse du 13 au 16 avril.

En collaboration avec la Manifestation internationale d’art de Québec, l’édition des 6 et 7 mai de CorresponDanse se déroulera exceptionnellement à 17 h 30 dans la salle de répétition du Théâtre de la Bordée. Les chorégraphes invités sont Sonya Biernath et Jordi Ventura de Montréal, appuyés par plusieurs danseurs de Québec.

Finalement, du 12 au 14 mai à la Salle Multi de Méduse, Daniel Bélanger fera bouger quatre comédiennes d’ici dans Transport de femmes, une chorégraphie théâtrale sur le thème de la déportation à fond de cale.

ooo

À SURVEILLER

Créée en 1997, La Giselle rouge est depuis lors régulièrement reprise à travers le monde. Le chorégraphe Boris Eifman, qui à la fin des années 80 fut parmi les premiers à rompre avec le classicisme russe, a développé en vase clos un nouveau langage de la danse. La Giselle rouge s’inspire de la vie tragique de la grande Olga Spessivtseva, qui fut une des partenaires de Ninjinski et une interprète célèbre de Giselle à Paris dans les années 20. Passant du classique au contemporain en faisant une incursion du côté des danses des années folles, la chorégraphie est selon la critique très imaginative. Et bien sûr, l’évocation de cette faste époque se prête à toutes les folies visuelles. À ne pas manquer, parce que l’occasion ne se représentera pas de sitôt. Le 12 avril au Grand Théâtre.