Rentrée théâtre : Gourmandises
La nouvelle saison théâtrale, fabuleuse carte des desserts, s’annonce pleine de plaisirs multiples. Histoires d’amour, de famille, réflexion sur l’art, la société, plongée dans l’histoire et la politique: de quoi se régaler.
Au Trident, on propose d’abord Six Personnages en quête d’auteur, de Luigi Pirandello (11 janvier au 5 février), puis, en première mondiale, Le Projet Andersen, spectacle conçu et interprété par Robert Lepage (22 février au 19 mars), et la plus récente pièce de Michel Tremblay, Impératif présent (12 avril au 7 mai). Les Lundis du Trident reprennent aussi l’affiche, les 14 mars et 25 avril.
Le Périscope, qui célèbre cette année ses 20 ans d’existence, offre un large éventail de textes contemporains. L’Inoublié ou Marcel Pomme-dans-l’eau, de et avec Marcel Pomerlo (18 au 29 janvier), Une année sans été, de Catherine Anne (1er au 19 février), Lentement la beauté, texte collectif de Michel Nadeau, Marie-Josée Bastien, Lorraine Côté, Hugues Frenette, Pierre-François Legendre, Véronika Makdissi-Warren, Jack Robitaille (22 février au 5 mars), L’Effet Médée, de Suzie Bastien (15 mars au 9 avril), La Société des loisirs, de François Archambault (19 au 30 avril) et Cendres sur les mains, de Laurent Gaudé (26 avril au 14 mai).
À la Bordée, deux pièces de registres totalement différents: L’Aigle à deux têtes, de Jean Cocteau (25 janvier au 19 février) et Discours de la méthode, texte de René Descartes adapté par le Loup Bleu (22 mars au 16 avril).
Premier Acte poursuit sa saison avec Caresses, de Sergi Belbel (18 janvier au 5 février), Le Conte d’hiver, de Shakespeare (30 janvier au 15 février), avec cette particularité que la pièce sera jouée… dehors, Révélation, textes de Yves Amyot, Fabien Cloutier, Marc Doré, Jean-François Hamel, Denis LeBlond (1er au 19 mars) et Satie, agacerie en tête de bois, d’après les textes et musiques d’Érik Satie (12 au 30 avril).
À la Salle Albert-Rousseau, de brèves visites de Montréal: Le Peintre des madones, de Michel Marc Bouchard (8 et 9 février), La Savetière prodigieuse, de Federico Garcia Lorca (13 mars), Frères de sang, de Willy Russell (20 au 22 mars), Ladies’ Night, d’Anthony McCarten et Stephen Sinclair (23 au 25 mars), La Tempête, de Shakespeare (24 avril), Les bonbons qui sauvent la vie, de Serge Boucher (10 et 11 mai).
La Bibliothèque Gabrielle-Roy présente, dans la Série Contexte, L’Histoire de Manik, de Denis Wetterwald, d’après le livre de Jorn Riel (28 février), et Jolis Deuils, spectacle de Kobol Marionnettes inspiré de textes de Roch Carrier (21 mars).
Pour découvrir les comédiens de demain, rendez-vous aux exercices publics des élèves du Conservatoire d’art dramatique: Récital poétique des élèves de 1re et 2e année (27 au 29 mars) et, par les élèves de 3e année, À propos de Platonov, de Pierre-Yves Lemieux, d’après Tchekhov (27 février au 6 mars) et Don Quichotte, de Jean-Pierre Ronfard (8 au 13 mai).
Enfin, pour élargir encore davantage ses horizons, un saut s’impose, du 24 mai au 5 juin, aux Théâtres d’ailleurs, série concoctée par le Carrefour international de théâtre; programmation disponible début avril.
Miam!
ooo
Si plusieurs productions à l’affiche cet hiver semblent très alléchantes, avouons un penchant pour Le Projet Andersen. Difficile, en effet, de résister à l’enthousiasme que suscite, chaque fois, la création d’un nouveau Robert Lepage. Répondant à une commande du Danemark, l’artiste s’intéresse ici à Hans Christian Andersen; son œuvre saluera le 200e anniversaire de la naissance du célèbre auteur ayant charmé notre enfance. Conçu et interprété par Lepage, le spectacle nous mène à Paris, à deux époques différentes, sur les traces de l’écrivain et sur celles d’un Canadien qui, à travers lui, tente de mieux comprendre son univers. Robert Lepage choisit de présenter, en première mondiale, son plus récent solo sur une scène de Québec, sa ville natale; on s’en réjouit.