Monsieur : Monsieur le danseur
Scène

Monsieur : Monsieur le danseur

Avec Monsieur, la chorégraphe Estelle Clareton et le danseur Sylvain Lafortune posent un regard sur l’homme, la danse et les questions qui surviennent vers la fin d’une carrière.

Ancien premier danseur des Grands Ballets Canadiens, Sylvain Lafortune personnifie ce Monsieur qui, sous les traits d’un boxeur, nous dévoile ses passions, ses rêves, ses désirs et ses contradictions. Si la chorégraphe Estelle Clareton a choisi l’univers de la boxe, c’est parce qu’il présente plusieurs parallèles avec celui de la danse: l’entraînement très rigoureux, les blessures, l’utilisation des miroirs pour perfectionner la technique… Le spectacle suit d’ailleurs la courbe de l’avant-match, du combat et de l’après-match.

Mais contre quoi se bat le danseur? Contre la danse. "La question que le spectacle pose, c’est: quand est-ce qu’on s’arrête? souligne Sylvain Lafortune. Est-ce qu’il y a des choses que je n’ai pas faites dans ma carrière? Qu’est-ce que je regrette? C’est un genre de crise de la quarantaine!"

Le théâtre vient faire quelques incursions dans ce spectacle, car l’interprète partage son questionnement avec les spectateurs. Un défi pour Sylvain Lafortune, qui n’avait jamais eu à parler durant un spectacle. Son truc pour le relever: associer les mots aux mouvements.

Pour Estelle Clareton, Monsieur est le premier d’un triptyque sur l’homme. "J’ai toujours pensé que, pour devenir une femme, il fallait aller visiter son côté masculin", explique-t-elle. La chorégraphe, qui a déjà dansé avec Sylvain Lafortune dans la compagnie O Vertigo, s’est inspirée du parcours du danseur pour monter le spectacle. Un autre interprète, Daniel Firth, avait été pressenti pour jouer le rôle, mais a dû abandonner le projet en raison d’une blessure. L’œuvre a donc été remaniée pour coller à la peau de Sylvain Lafortune, qui s’est questionné sur le propos qu’il souhaitait véhiculer. "Le spectacle aborde un questionnement universel qui dépasse le propos de la danse", commente-t-il. Mentionnons que le solo est ponctué de moments en duo, exécutés de concert avec la danseuse Julie Marcil.

Le 25 janvier à 20 h
Au Théâtre Centennial

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