La Tempête au TNM : CONCOURS: »LA TEMPÊTE » DE SHAKESPEARE AU TNM

Rencontre au sommet : à compter du 22 février, le TNM sera le lieu de tous les sortilèges grâce aux talents combinés de Denise Guilbault et des concepteurs multimédias Michel Lemieux et Victor Pilon, champions de l’intégration des nouvelles technologies aux arts de la scène, qui signent ensemble la mise en scène de La Tempête. L’imaginaire enchanteur de Shakespeare prend toute son ampleur fantasmagorique dans leur vision novatrice, où êtres réels et virtuels semblent soumis aux événements surnaturels.

"Nous sommes fabriqués de l’étoffe des rêves;
notre vie n’est qu’un souffle dans un vaste sommeil."
-PROSPÉRO

VENT DE FOLIE

Le duc déchu de Milan, Prospéro, érudit chassé du trône par son frère Antonio parce qu’il consacrait tout son temps à l’étude, a échoué sur une île avec sa fille Miranda. Douze ans plus tard, ayant maîtrisé par sa science les éléments représentés par Ariel, l’esprit de l’air, et Caliban, l’indigène difforme dont il a fait son esclave, Prospéro entame sa vengeance. Sa magie engendre une tempête dans laquelle fera naufrage le navire transportant son frère, l’usurpateur, accompagné de son complice Alonso, roi de Naples, de son fils Ferdinand, et de plusieurs gens de cour à qui seront infligés les pires tourments…

VENT DU LARGE

Conte féerique, drame fantastique, fable philosophique sur le pouvoir fictif des hommes, La Tempête, forte de multiples interprétations, demeure l’une des oeuvres les plus jouées de William Shakespeare (1564-1616). Il s’agit de sa dernière pièce, écrite vers 1611, cinq ans avant sa mort. Les préoccupations des hommes de la Renaissance – lutte entre élévation de l’esprit et bassesse de l’homme, entre savoir et pouvoir, désir de domination de la nature par la technologie – hantent ce que plusieurs ont vu comme le testament littéraire de l’auteur. La poésie ressort avec intensité dans la traduction exemplaire de Normand Chaurette, jamais encore entendue sur une scène montréalaise.

VENT EN POUPE

Le duo incontournable des arts technologiques, Michel Lemieux et Victor Pilon, dont les spectacles ont sillonné la planète1, aborde pour la première fois aux rives du théâtre classique. Ces maîtres de l’image se sont associés à Denise Guilbault, qui revient à la mise en scène après quatre ans d’absence.2 Ensemble, ils signent cette mise en scène tricéphale où quatre comédiens réels interagissent avec des personnages "virtuels ". En joignant leur expertise, les membres du trio visent l’intégration de l’art et de la technique pour la mettre au profit de la magie théâtrale.

PLEINS VENTS

Sur la scène du TNM, on retrouvera les comédiens Paul Ahmarani, incarnant les deux êtres antithétiques, Ariel et Caliban, Denis Bernard, donnant corps et voix au démiurge Prospéro, Éveline Gélinas, dont la fougue servira le personnage de Miranda, et Steve Laplante, dans le rôle du futur désigné de cette dernière, Ferdinand, fils du roi de Naples. Éric Bernier, Vincent Bilodeau, Pierre Curzi, Jacques Girard, Patrice Robitaille et Robert Toupin prêteront leur talent aux créatures virtuelles apparaissant en projections sur l’île magique de Prospéro. Le concept multimédia est une création de Michel Lemieux et Victor Pilon. Le décor a été conçu par Anick La Bissonnière et les costumes par Michel Robidas, les éclairages sont signés Alain Lortie, la musique, Michel Smith, les accessoires, Charles-Antoine Roy, et les maquillages, Florence Cornet. Manon Bouchard assure l’assistance à la mise en scène et Normand Vincent la coordination de la création.

1 Au sein de leur compagnie 4D art, ils ont créé notamment : Voix de passage (1991), Grand Hôtel des étrangers (1995), Pôles (1996), Orféo (1998) et Anima (2001). Ils ont aussi orchestré de grands spectacles extérieurs comme Harmonie 2000, lors des célébrations du nouveau millénaire, et Soleil de minuit, en clôture du 25e Festival international de jazz de Montréal (2004). 2 Après plusieurs mises en scène remarquables au Théâtre de Quat’Sous – Le Cryptogramme de David Mamet, L’Abdication de Ruth Wolf, Pour adultes seulement et Le Génie du crime de George F. Walker – et au Théâtre Denise-Pelletier – La Reine morte d’Henry de Montherlant -, Denise Guilbault devenait directrice artistique de la section française de l’École nationale de théâtre en 2001.

Du 22 février au 19 mars 2005
Au Théâtre du Nouveau Monde
En coproduction avec 4D art
Infos et réservation: www.tnm.qc.ca