Paul-André Fortier : Le beau risque
Scène

Paul-André Fortier : Le beau risque

Originaire de Waterville, le chorégraphe Paul-André Fortier s’arrête au Théâtre Centennial cette semaine pour présenter son spectacle Risque, un hommage à la jeunesse, à la vie et au corps.

Au départ, Risque était destiné aux matinées scolaires et aux initiations à la danse dans les écoles. "Si on veut avoir un public demain, il faut intéresser les jeunes maintenant", explique le chorégraphe joint à son domicile de Fitch Bay. Mais dès qu’il s’est mis à créer, Paul-André Fortier a oublié cette contrainte et s’est laissé inspirer par ses interprètes: six jeunes danseurs tout juste sortis des bancs d’école et provenant de Winnipeg, Toronto, Ottawa, Montréal et de la France. La création du spectacle est devenue pour eux un lieu d’échange autour de leur formation et de leurs différences culturelles.                   

Les mots qu’emploie Paul-André Fortier pour décrire son œuvre donnent immanquablement envie d’aller la voir: "C’est un spectacle très lumineux, vivant, dansant. Tous les publics y trouvent leur compte". Fortier parle aussi du plaisir que les interprètes éprouvent à danser, de l’effervescence de leur jeunesse et de la virtuosité de leurs corps.                      

Grand pédagogue, Paul-André Fortier participera à des ateliers donnés dans des écoles de la région pour démystifier la danse et permettre aux élèves d’entrevoir les possibilités expressives de leur corps. "Enseigner, ça fait partie de ma vie. J’ai beaucoup de plaisir à parler du plaisir que j’ai à danser", mentionne celui qui a fait ses premiers pas dans l’univers professionnel en enseignant la littérature au Cégep de Granby.

Paul-André Fortier: «Si on veut avoir un public demain, il faut intéresser les jeunes maintenant.» Photo: Michael Slobodian

Les interprètes du spectacle, tous âgés dans la jeune vingtaine, animeront aussi des ateliers. "Quand les élèves viennent voir le spectacle, ils se disent: "Je la connais, cette danseuse-là." Souvent, on voit l’artiste apparaître dans la lumière et disparaître dans le noir. Les ateliers viennent briser cet anonymat."

Et qui sait, peut-être contribueront-ils à faire éclore des passions? Comme celle qu’a ressentie Paul-André Fortier lorsqu’à 24 ans, il a découvert la danse. "Ç’a été un grand coup de foudre." C’est peut-être pour cette raison qu’à 56 ans, il danse encore et tourne présentement avec le spectacle Tensions, dans lequel il danse en duo avec un autre danseur. Le chorégraphe et danseur participera à une causerie une heure avant le spectacle.

Le 9 février à 20 h
Au Théâtre Centennial

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