L’Homme invisible : Transparence
L’Homme invisible/The Invisible Man du célèbre poète franco-ontarien Patrice Desbiens est adapté ces jours-ci au Théâtre de la Vieille 17.
Le comédien Roch Castonguay en avait d’abord fait une lecture publique en 2001, s’appropriant les mots poète franco-ontarien plusieurs fois primé, Patrice Desbiens. C’est à l’invitation du Théâtre de la Vieille 17 qu’il présente maintenant une relecture avec "plus d’éléments théâtraux", en collaboration avec le Théâtre français du Centre national des Arts. Pour ce faire, il a demandé un coup de main à son copain de théâtre de longue date Robert Marinier, qui cosigne avec lui la mise en scène, sous les conseils d’Esther Beauchemin et de Robert Bellefeuille, le tout dans un habillage sonore de Daniel Boivin. Publié en 1981, le récit L’Homme invisible/The Invisible Man se déroule dans les deux langues maternelles, comme la dualité du discours intérieur d’un personnage en quête de savoir. "C’est un conte poétique avec une histoire que l’on peut suivre. En une ou deux lignes, on peut établir un état, une émotion, et raconter quelque chose. Les choix qu’a faits l’auteur ne sont pas arbitraires, tout est là pour une raison", explique Robert Marinier pour décrire la mise en scène faite à partir d’un texte poétique.
Ainsi, le poète originaire de Timmins en Ontario a voulu montrer de façon magistrale la réalité des francophones minoritaires dans la province au moyen des deux versants d’une histoire qui est à la fois la même et une autre. "Patrice Desbiens, c’est le poète lauréat de la Franco-Ontarie! Je me souviens d’avoir assisté à différentes lectures de poésie et d’avoir entendu les poèmes ronronner. Tout à coup, on a lu du Desbiens et tous les mots sont devenus clairs, les images étaient là; on t’amène quelque part, tu n’es pas perdu dans les labyrinthes hermétiques d’un poète… Et soudain, tu te rends compte que ça va encore plus loin que la première impression que tu as eue… C’est ça, du Desbiens!"
"Je pense que la visibilité de L’Homme invisible va au-delà de la langue. Ce n’est pas juste politique ou géographique, il y a un côté personnel aussi dans l’histoire. Ce qui est merveilleux avec le poème, c’est qu’il n’y a pas de réponse simple à rien, c’est un regard sur quelque chose qui ne cherche à donner aucune réponse, remarque Robert Marinier. Dans ma tête, quand je raconte l’histoire de L’Homme invisible, je vois Patrice Desbiens. Est-ce que Roch fait la même chose? Ça reste à voir!"
Le spectacle sera par la suite présenté au Théâtre du Nouvel Ontario de Sudbury du 7 au 9 avril et à Montréal, à la Salle Fred Barry, les 17 et 18 mai.
Du 9 au 19 mars à 20 h
À la Nouvelle Scène
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