O Vertigo : Vestiges corporels
Scène

O Vertigo : Vestiges corporels

O Vertigo, compagnie qui vient de célébrer son vingtième anniversaire, présente Passare, la toute dernière œuvre de la chorégraphe et directrice artistique Ginette Laurin.

La pièce Passare ou Une autre forme pour l’infini s’inscrit dans la recherche artistique que la chorégraphe Ginette Laurin avait entreprise avec Luna (2001) et prolonge son travail d’exploration de l’infiniment grand et de l’infiniment petit avec l’astrophysicien Claude Théoret. Dans cette nouvelle création, elle s’intéresse surtout aux traces que le corps laisse dans le temps et dans l’espace en les liant aux vestiges laissés par d’autres structures dans l’univers. Dans Passare, elle a travaillé avec la vidéaste Oana Suteu pour ajouter une dimension visuelle de séquences préenregistrées et en direct sur écran de fond. "Pour moi c’est pas essentiel que le spectateur sache d’où viennent les images, parce que je pense qu’intuitivement il va saisir les choses, l’ensemble", clame la chorégraphe, qui ajoute que Passare est une pièce plus émotive que ses créations habituelles. "Luna avait une structure plus linéaire, alors qu’ici, je travaille sur les traces, la mémoire, le souvenir… Dès qu’on essaie de se rappeler un souvenir, notre cerveau ne travaille pas de façon linéaire. Ce dont on se souvient est souvent bien loin de la réalité. J’ai essayé dans ma structure chorégraphique de jouer avec ça, alors par moments les spectateurs ont l’impression que je veux les emmener à tel endroit et ça bifurque ou il y a une coupure pour aller vers quelque chose d’autre, comme s’ils rêvaient éveillés…"

Neuf danseurs forment la distribution de cet opus dont la trame musicale, ajoutée à la chorégraphie, a été écrite par le compositeur new-yorkais Peter Scherer.

Le 17 mars à 20 h
À la Salle J.-A.-Thompson