Ruth Cansfield : À quatre temps
La chorégraphe manitobaine Ruth Cansfield s’intéresse à l’humain dans tous ses aspects: du plus sombre au plus lumineux.
Élise Giguère
Photo : Mirek Weichsel.
Le spectacle Répertoire, présenté mardi au Théâtre Centennial, regroupe quatre tableaux créés entre 2002 et 2004. Chacun exploite une facette différente de l’humain. Un seul, Black Angels, a déjà été présenté au Québec. Répertoire débute d’ailleurs avec ce solo, que Ruth Cansfield qualifie de chaos turbulent. "C’est un voyage en enfer!" dit-elle.
Le spectacle se poursuit avec un duo masculin-féminin, lent et soutenu, où les deux danseurs ne se quittent jamais. "C’est comme si les spectateurs assistaient à un moment très intime dans leur relation. Sans être sexy, c’est extrêmement sensuel!" Autre changement de registre avec le troisième tableau, intitulé Beat Speak. Ruth Cansfield parle d’une pièce très funky. "Il y a une ambiance urbaine, du rythme, de l’énergie. C’est libre, sauvage. Très physique." Une pièce amusante et légère, Time Goes Back, vient conclure le tout. "C’est un beau contraste avec Black Angels. Il y a une ambiance de performance de rue. C’est une pièce un peu bizarre et amusante."
Pourquoi quatre tableaux si différents? "Toutes ces émotions viennent de moi, répond Ruth Cansfield. De mon expérience, de mes observations. C’est un voyage à travers l’humain."
Dans la création, les danseurs de Ruth Cansfield n’improvisent pas. "Mais la façon dont ils exécutent le mouvement ou l’émotion qu’ils apportent me stimulent à aller de plus en plus loin. C’est une relation où nos imaginaires se rencontrent."
Le 22 mars à 20 h
Au Théâtre Centennial
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