Lucie Grégoire : Entre l’ombre et la lumière
Pour la chorégraphe Lucie Grégoire, l’univers de la femme représente une source intarissable d’inspiration.
Comme la plupart de ses œuvres, sa pièce Hatysa ou l’Envers d’une étoile explore l’énergie féminine et en dévoile les facettes les plus subtiles. La chorégraphie, interprétée par cinq danseuses, se fait tantôt intime, chaleureuse et sensuelle, tantôt guerrière, souvent céleste. Le mouvement des cinq femmes se veut à l’image du mouvement d’une constellation dans l’univers. "C’est une pièce de lumière", illustre la chorégraphe. Hatysa, c’est le nom d’une étoile dans la constellation d’Orion. "Ça pourrait également être le nom d’une femme", fait remarquer Lucie Grégoire.
La femme est au cœur des créations de Lucie Grégoire depuis 15 ans. "C’est une matière illimitée. Il y a tellement de dimensions à connaître, à découvrir, à explorer, à transmettre…" La chorégraphe a l’habitude de danser dans ses créations, mais pour la première fois, elle a choisi de ne pas le faire. Question de garder un œil extérieur et de ne pas laisser la danseuse entrer en conflit avec la chorégraphe. "J’ai trouvé ça plus satisfaisant. J’ai pu mieux guider les interprètes", observe-t-elle. La chorégraphe continue de danser, mais en solo, la plupart du temps dans ses créations.
La danse de Lucie Grégoire est reconnue pour sa beauté hypnotique et pour son esthétisme épuré. "Mon vocabulaire chorégraphique insiste sur le contraste entre la lenteur et la rapidité du geste. J’accorde une importance capitale au détail de chaque mouvement car, pour moi, chaque geste est porteur de sens", dévoile-t-elle sur son site Web.
Pour Hatysa, elle a travaillé avec le compositeur Robert Marcel Lepage. Un fidèle collaborateur puisqu’il s’agit de leur quatrième création. La trame sonore est interprétée par un quatuor à cordes. "C’est une musique très mélodique qui se transforme à chaque mouvement de danse."
Le 5 avril à 20 h
Au Théâtre Centennial
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