Les Acrostiches : Menu équilibré
Scène

Les Acrostiches : Menu équilibré

Le trio français Les Acrostiches présente à la TOHU Comme un p’tit air de cirque, spectacle familial qui ravit les oreilles, les yeux et l’esprit.

Ils s’appellent Michel Navarro, Philippe Copin et Jean-Philippe Cochey-Cahuzac. Ils sont chanteurs, acteurs, équilibristes, jongleurs, clowns, et ils promènent leur spectacle autour de la planète depuis 2000. Comme un p’tit d’air de cirque est donc réglé au quart de tour, sans aucune erreur apparente, mais conserve une fraîcheur communicative qui leur donne un air débonnaire, candide. L’humour est fin, parfois absurde, et sous cet air poli, bien élevé et bon enfant, se manifestent parfois des remarques aussi cinglantes qu’inattendues.

"PUTAIN LA CLASSE!"

Du récital de Mozart à la jonglerie, Les Acrostiches nous envoûtent par leurs numéros d’adresse et d’habileté, comme par leurs qualités vocales, et nous saisissent ou surprennent au virage, par un humour grinçant ou une imagination débordante et inhabituelle. Ainsi proposent-ils des numéros de dressage de fausses girafes siamoises, de voltige équestre sur vélo et quelques autres où des mannequins se confondent aux véritables personnages que sont Jak, Dimitri et Dangelo. L’un d’eux fait toujours le chien, ou le chien qui jongle, ou le chien qui jongle et fait la trompette, un autre semble toujours vexé de la place qu’il occupe ou n’occupe pas et le dernier se moque toujours un peu des autres en les imitant derrière leur dos. Ces petits clins d’œil récurrents arrivent à réjouir les adultes et à captiver les jeunes enfants, à qui plusieurs subtilités échappent. Les côtés plus acides, ironiques tout comme les aspects sensuels et les familiarités langagières ne sont jamais choquants pour un jeune public, car tout ce genre de contenu passe au vol et ne s’attrape que par l’adulte attentif, nos yeux étant toujours monopolisés par des prouesses circassiennes et l’oreille se laissant facilement bercer par les mélodies accrocheuses.

Un spectacle ingénieux, souvent déconcertant, qui témoigne d’une belle sensibilité et d’une énergie débordante communicative. Si tout doit être très calculé pour nous offrir de pareilles performances, le spectateur demeure sous le charme de la fraîcheur, de la magie et de l’apparente instantanéité.

Jusqu’au 23 avril
À la TOHU

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