Au bout du fil : Vieux routiers
Avec Au bout du fil, le Théâtre du Double Signe propose une fantaisie grinçante sur le sort réservé aux personnes âgées.
Écrite par Évelyne de la Chenelière, la pièce Au bout du fil raconte la dérive d’un groupe de personnes âgées qui participent à une activité de pêche organisée par la résidence qu’elles habitent. Sous des dehors légers, la pièce traite de thèmes lourds: l’infantilisation, la mise au rancart et la solitude des aînés.
La metteure en scène Jacinthe Tremblay, qui a découvert le texte grâce à sa fille Érika, souligne les aspects à la fois croustillants et métaphoriques du texte. "Évelyne de la Chenelière écrit de façon poétique, mais en même temps ses sujets sont très mordants. Et elle réussit à travers cette poésie, cette fine dentelle de mots, à faire une bonne satire."
D’une durée de 1 h 30 sans entracte, la pièce débute par une déroutante scène où chaque personnage se rappelle ses beaux et ses mauvais souvenirs d’enfance. Ensuite, l’action débute. L’œuvre est interprétée par un groupe d’habitués des ateliers du Double Signe. Parmi les acteurs d’expérience, on compte Pier Laflamme, Luc Jolicoeur, Marie-Josée Gaboriault et Amélie Bergeron. Une des participantes, Mélanie Fauteux, en est à sa toute première expérience sur les planches avec le Double Signe. Les autres rôles sont défendus par Éric Cormier, René Delisle, Édith Hamel, Sophie Lambert, Jacques Paquette, Denise Robert et Émilie Savoie.
Âgés de 20 à 40 ans, les comédiens ont travaillé l’interprétation de manière à ne pas faire dans la caricature. Quand la pièce commence, on les voit se vêtir pour entrer dans la peau de leur personnage. "On ne veut pas que le public soit dupe", explique la metteure en scène, conquise par cette œuvre qu’elle qualifie de superbe. "On rit et on pleure beaucoup. Il y a des scènes excessivement touchantes et dramatiques, dit-elle. Quand je vois la pièce, je pleure encore."
Du 28 au 30 avril
Au Théâtre Léonard-Saint-Laurent
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