Sursaut : Quand tombe la nuit
Scène

Sursaut : Quand tombe la nuit

La compagnie de danse Sursaut présente, en primeur au Théâtre Centennial, son nouveau spectacle pour la jeunesse et la famille: À la nuit tombante.

Cette nouvelle création de la compagnie sherbrookoise nous fait entrer dans une forêt enchantée, peuplée de créatures étranges. Ces créatures mi-humaines, mi-animales vivent dans un décor féerique, au milieu de grands arbres bleus imaginés par Bernard Langlois. Les personnages – l’antilope des neiges (Rachel Worth), la princesse des vents (Myriam Rousseau), le paon rampant (Clauter Alexandre), le kiwi extraverti (Sabrina Milani) et la perruche électrique (Claudia Péloquin) – ne songent qu’au plaisir et vivent surtout la nuit.

Un jour (ou une nuit?), leur forêt est visitée par un passant, Auguste (Adam Dymburt), un pauvre cordonnier qui travaille trop. Auguste va subir l’influence des créatures et sortir de la forêt transformé. "Cette forêt est réputée pour faire du bien aux gens qui la fréquentent", précise la chorégraphe Francine Châteauvert, rencontrée en pleine répétition au Théâtre Centennial, qui a obtenu une subvention de 16 000 $ pour aider à la création du spectacle.

La grande muse de cette œuvre, c’est la nature. Francine Châteauvert et son conjoint Adam Dymburt vivent en campagne, dans le coin de Scotstown. La chorégraphe se dit très influencée par la nature, ses cycles et ses saisons. Pour plonger ses danseurs au cœur de cet univers inspirant, elle les a invités à faire des balades en forêt et, même, à venir faire un potager chez elle. "La plupart n’avaient jamais fait de jardin. Ça leur a permis de sentir la nature. […] J’ai voulu qu’on fasse ce travail ensemble, qu’on fasse quelque chose d’autre que de travailler en studio. Ils ont pu exprimer leur créativité dans leur façon de faire leur jardin", raconte-t-elle.

Francine Châteauvert a décidé de bousculer son processus de travail habituel. Généralement plus directive, elle s’est laissée guider et inspirer par ses fidèles collaborateurs. "J’ai demandé à Bernard de me proposer un décor et à Sylvie (Baillargeon) de me proposer un costume pour chaque interprète." Même chose pour la musique, qui a été conçue par un autre complice, le compositeur Michel G. Côté. Le spectacle s’est ainsi tranquillement laissé dessiner par tous ses créateurs.

Le résultat est fort convaincant, empreint de poésie et d’un humour fin. Et suffisamment rythmé et coloré pour captiver l’imaginaire des enfants.

Le 1er mai à 14 h
Au Théâtre Centennial

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