Benoît Lachambre : Place publique
Scène

Benoît Lachambre : Place publique

Les 100 Rencontres de Benoît Lachambre reviennent à la SAT après un périple de deux ans dans différents festivals européens.

Je me souviens, en 2003, lorsque Benoît Lachambre avait proposé ce projet au grand public dans l’ancien local de la SAT (Société des arts technologiques), l’idée était encore à l’essai… la soirée présentait alors quelques inégalités. Mais depuis ce temps, cet espace d’exploration et d’échanges a été poli entre autres au Festival Montpellier Danse, au KunstenFESTIVALdesArts (Bruxelles) et au Parc de la Villette (Paris), pour n’en nommer que quelques-uns. Le projet nous revient donc plus solide et présente une cohérence interne qui s’est clarifiée au fil des mois.

Dans l’ensemble, les 100 Rencontres sont construites sous la forme d’un parcours à géométrie variable au cours duquel le spectateur rencontrera des modules d’installation et d’intervention créés par différents artistes en danse. Cette fois-ci, nous pourrons expérimenter – de manière sensorielle – les œuvres de Martin Bélanger, Germana Civera, Laurent Goldring, Emmanuel Jouthe, Joe Hiscott, Julie-Andrée T., Isabelle Schad, Sheila Ribeiro, Les Passagers, Jorge Leon, Boris Charmatz, Meg Stuart et bien entendu, Benoît Lachambre. Tout ceci, à l’intérieur d’un environnement sonore conçu par Laurent Maslé et le défunt David Kilburn.

Ces espaces ont pour fonction d’ouvrir à l’Autre qui déambule, voyeur, un lot de visions du monde singulières. Un peu comme il nous est permis de le faire dans la réalité quotidienne, lorsque nous saisissons les bribes d’existences qui nous sont offertes d’une rencontre à une autre. Le projet 100 Rencontres explore donc le champ de la représentation en remettant en question l’idée de mise en scène. Le spectateur se retrouve dans un espace en 3D qui n’a plus la perspective 2D et le type de frontalité qu’offre la salle à l’italienne. Il est alors normal qu’une absence de repères puisse troubler un public néophyte.

L’expérience est toutefois très enrichissante sur le plan sensoriel pour qui accepte d’entrer au cœur de la représentation et d’y participer. Un genre de travail en lien direct avec la visée interdisciplinaire de la compagnie par b.l.eux, créée par Benoît Lachambre en 1996.

Du 25 au 29 mai
À la SAT (Société des arts technologiques)

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