Jean-Thomas Jobin : Absurdus delirium
Scène

Jean-Thomas Jobin : Absurdus delirium

Jean-Thomas Jobin, leader absolu de l’humour champ gauche, anime cette semaine l’un des galas du Grand Rire, en attendant impatiemment son premier solo.

Peu après l’annonce de son tout premier spectacle d’humour prévu à la rentrée, le Fidéen d’origine Jean-Thomas Jobin est tombé à la renverse en apprenant que les billets s’envolaient à la vitesse de l’éclair, et ce, quatre mois avant la première représentation. Un phénomène qu’il croyait réservé aux groupes rock.

Nerveux? À peine: "Ce n’est plus le temps de reculer, je me suis engagé, le point de non-retour est derrière moi depuis un moment déjà… Mais j’ai tellement hâte!" Et pour celui qui revendique à 100 % l’écriture de ses textes, il est primordial de définir son art, question de faire mieux comprendre sa démarche atypique. "Le genre d’humour que je fais est un mélange d’absurde, d’anti-humour et de logique tordue", précise-t-il.

Parfaitement conscient du fait qu’il patauge en des eaux peu fréquentées – "Je ne serai jamais grand public comme Lise Dion, par exemple, mais je sais que mon humour s’apprivoise facilement" -, Jobin demeure optimiste quant à son cheminement, une carrière qui a débuté à la télévision et se transporte maintenant sur scène. Un parcours logique, le petit écran étant pour lui un véritable objet de fascination. Voire de culte.

Fanatique de la légendaire série Seinfeld, irrémédiablement accro au reality show Survivor, qui met en vedette de belles personnes dans des situations périlleuses, il s’anime à la seule mention de l’idée qu’il puisse un jour participer à une éventuelle version québécoise. "Ce serait vraiment bien, mais faudrait quand même qu’on ne tombe pas dans la caricature cheap…" L’évocation d’un culte télévisuel, plus haut, n’avait donc rien d’innocent. Jobin est à ce point extasié devant Survivor qu’il a décoré son appartement montréalais en mode tropical pour mieux s’imprégner de l’esprit de la fête. Même que les participants sont représentés sur les murs de son logis, ayant tous un flambeau emblématique, que Jean-Thomas éteint avec émotion à l’élimination de chacun de ceux-ci. "Cela dit, ma vie privée est ben plate, mais j’ai des amis…" tient-il à souligner.

À la question inévitable "Est-ce que tu incarnes une sorte de personnage sur scène et à la télé ou es-tu vraiment de nature aussi étrange dans la vie courante?", le presque trentenaire explique: "Bien sûr que c’est une forme de personnage que j’incarne. Poussé à sa limite, cela donne une sorte de vulgarisateur qui expliquerait en détail les choses banales de la vie comme s’il s’agissait de problèmes complexes."

Jean-Thomas Jobin animera le Drôle de gala no 2 en compagnie de Maxim Martin. Sur scène: Michel Sigouin, Billy Tellier, Alexandre Barrette, Les Denis Drolet, Mario Grenier, Michel Morin, Benoît Paquette, Messmer, Paul-André Méthot, Marc Donnet Monay, Sébastien Benoît, Pascal Babin, François Léveillée et d’autres.

Le 11 juin
Au Grand Théâtre

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