Louis-Martin Charest : Libérez-moi!
Louis-Martin Charest présente sa toute dernière création multidisciplinaire, Liberamae.
Originaire de Montréal, Louis-Martin Charest connaît un parcours enrichi par ses nombreuses collaborations avec de prestigieuses compagnies. Ancien soliste aux Grands Ballet Canadiens de Montréal, puis à O Vertigo et Montréal Danse, il a côtoyé les Nacho Duato, James Kudelka, Jiri Kylian, Mark Morris et Ohad Naharin et possède à son actif une trentaine de pièces créées pour diverses institutions. Ayant ainsi eu l’occasion de développer son propre langage, il se consacre depuis quelques années à sa toute première production indépendante, la création d’envergure Liberamae.
Inspiré par l’univers de Buster Keaton, le chorégraphe puise son langage dans une grande variété de disciplines et se passionne pour les multiples formes de discours possibles entre la danse et le cinéma. D’ailleurs, Liberamae a été conçu selon les règles précises d’un scénario cinématographique. "Il est judicieux de travailler avec un scénario, indique Charest. L’intérêt consiste à saisir ce que les personnages vivent scène par scène et, une fois en studio, il ne reste plus qu’à rendre le tout en mouvements. De plus, le montage permet de condenser les œuvres qui sont à mon avis parfois trop longues en danse." Partagée par ses interprètes et collaborateurs, cette exigeante discipline a pour but d’établir une communication claire avec le public, un public que le chorégraphe espère voir se diversifier et se densifier vu l’accessibilité de son œuvre.
En plus d’être conçu sur une trame narrative cinématographique, l’énigmatique Liberamae explore l’univers théâtral en comptant sur la participation de la comédienne Nicole-Sylvie Lagrade et intègre la musique de nul autre que Gabriel Thibaudeau, compositeur de renom et pianiste attitré à la Cinémathèque québécoise. "Du côté de l’interprétation, je me suis beaucoup penché sur le travail de l’acteur, ce qui fut un apprentissage pour moi. Je me suis confronté aux techniques de jeu afin de les utiliser pour la définition des mouvements. Je me suis également entouré de deux danseurs d’une grande expressivité et d’une grande sensibilité, Anne Plamondon et Steve Coutereel. Pour ce qui est de la musique, elle a été conçue de façon très réactionnaire, en guise d’accompagnement à la trame narrative et à l’expressivité corporelle."
Divisée en trois actes, cette succession de scènes-images approfondit la notion spirituelle de quête à travers l’histoire d’Elia, qui recherche désespérément le bonheur. Vacillant entre l’analyse cérébrale et le repli émotif, ce personnage, interprété par le chorégraphe, sera ramené à son essence originelle par des compères symboliques, la mère, l’amour et l’ennemi.
"Au départ, j’avais pour but de faire une grande pièce. Finalement, je réalise que mon principal défi constituait principalement à passer à travers les étapes de production, de conclure Louis-Martin Charest. Malgré le peu de ressources financières, nous sommes en mesure d’offrir une grande soirée aux spectateurs, et ce, je tiens à le souligner, grâce à l’implication d’une trentaine de bénévoles sans qui cette production n’aurait pu aboutir."
Du 15 au 19 juin
Au Studio Hydro-Québec du Monument-National
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